Rue Saint-Honoré - Parcelle n°295 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°302-303-304 n°490-493 n°99-104 N.S. N.S. (rue des Pyramides)
Rattachement Terrier de la censive du Roi [1] Paroisse Saint-Roch Section Tuileries 1er Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Caractéristiques

HÔTEL D'AUVERGNE

Les écuries des Tuileries et la rue Saint-Honoré (Plan 1783, dans Jacquin, 1990).

L'hôtel d'Auvergne, placé entre les Grandes Écuries du Roi et les écuries de Monseigneur pour le service des Petites Écuries se trouve sur un parcelle profonde dont l'extrémité Sud comporte une écurie remplie de nombreuses stalles accessible uniquement par la Cour du Manège (voir plan ci-dessus).

« Le samedi 19 septembre 1772 sans autre remise d’une grande maison sise à Paris, rue St Honoré, proche les Écuries de la Reine, appelée l’hostel d’Auvergne, ayant 6 boutiques de face, porte cochère, deux cours, jardins, écuries, remises et différents corps de logis, le tout contenant 480 toises de terrain et produisant environ 14.000livres de loyer par année... Adjudication au profit dudit S. Delavault» (Inventaire après décès de Marie-Catherine Cheval épouse Delavault, AN, MC/ET/LXXVIII/871).

L'hôtel d'Auvergne est définitivement démoli en 1802 pour laisser place à la rue des Pyramides. Sur la rive droite de cette dernière un immeuble de faible profondeur est élevé sur un passage séparé de la rue par une colonnade. Ce passage est aujourd'hui cadastré AX 97.

Propriétaire(s) avant 1789

  • Renault, Marie-Anne, demoiselle majeure.

« 302 Maison à porte cochère et une boutique appartenant à Melle Renault y demeurant appelée LE CYGNE.
Marie Anne Renault, fille majeure en a passé déclaration le 4 mai 1688...
303 Maison et boutique appartenant à ladite Delle Renault. » (AN, Q1 1099-3 f°38 v°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4).
03 Maison et boutique appartenant à ladite Delle Renault. » (AN, Q1 1099-3 f°39 r°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4)

  • Barry (de), consorts.
  • Pigory Delavault, Antoine, propriétaire (1752, 1772, 1782).

Antoine Pigory Delavault (Mhère (Nièvre), 1707-Paris, 1782), brigadier du guet à cheval, ancien gendarme et pensionnaire du Roi, époux en secondes noces en 1736 de Marie-Catherine Cheval (1715-1781) achète avec cette dernière, déjà propriétaire des 3/4 de la maison, le 29 juillet 1758 la part restante de l'hôtel d'Auvergne (AN, MC/ET/XC/397) (Lire la transcription de l'acte). Il est le père de Marie-Catherine Pigory Delavault (1737-1795) et de Marguerite Ursule Pigory Delavault (1749-1815) (Geneanet, Népomucène Lemercier).

  • Pigory Delavault, Marie-Catherine et Marguerite Ursule (1782-1788).

Au décès de leur père le 20 février 1782 ses deux filles héritent de la totalité de cette maison (AN, MC/ET/LXXVIII/874) (Voir l'inventaire après décès).

Marguerite-Ursule (1749-1815) épouse en 1770 Louis Lemercier (1734-1809), secrétaire des commandements du duc de Penthièvre dont Louis-Jean-Népomucène Lemercier, de l'Académie Française. Marie-Catherine Pigory de Lavault (1737-1795) épouse en 1764 Pierre-Joseph Alix, receveur des gabelles au grenier à sel de Sully-sur-Loire (Geneanet, Généalogie de Népomucène Lemercier).

  • Préemption du domaine Royal (1787-1789)
Le Temps octobre 1924 (BHVP

Le domaine royal envisage l'achat de l'hôtel le remplacer par un marché après démolition. Arrêt du Conseil le 26 juillet 1788 (Commission du Vieux Paris, Le Temps, 30 octobre 1924 (note manuscrite BHVP, Ephémères, 4-TOP-02679).

Cette décision qui entraîne vraisemblablement l'expulsion des locataires prive les propriétaires des loyers. Au nom de leurs épouses respectives. Sur un arrêt du Conseil d'État du 28 décembre 1790 (AN, E 1682c, n°4), Lemercier et Alix reçoivent 35 600 livres d'indemnité pour la privation durant deux ans [1787-1789] des loyers de cet hôtel dont l'acquisition avait été projetée par la maison du Roi en vue de l'établissement d'un marché public (Tuetey, Répertoire, t. 3, p. 215).
Marie-Catherine Pigory décède le 2 janvier 1795 à Sully, district de Gien où elle demeure. Sa sœur Marguerite, domiciliée à Ménilmontant, donne pouvoir à Nicolas-Richard Reynaud, un de ses locataires au n°100, rue St Honoré, de déclarer la succession, ce dont il s'acquitte le 4 messidor an III [23 juin 1795]. (AM Paris, DQ 7/1698, f°18).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

L'hôtel d'Auvergne est frappé d'expropriation en l'an X pour le percement de la rue des Pyramides.

Propriétaires à partir de 1810

  • Bony, n°8 rue des Pyramides, angle de la rue Saint-Honoré (1840) (AN, F/31/7/49).

Occupants

  • Anonyme, mercerie, quincaillerie, n°104 (Tuileries) (1794).

A vendre fonds de mercerie, parfumerie et brosserie, r. Honoré, n°104 [Tuil.], après les petites écuries (Affiches, 5 germinal an II [25 mars 1794], supplément p. 6897).
A vendre à l'amiable, prés. petit fond de boutique de mercerie, clinquaillerie et parfumerie, r. Honoré, près celle de l’Échelle, n°104, A LA BONNE FOI. (Affiches, 28 vendémiaire an III [19 octobre 1794], p. 408).
Note : Il pourrait s'agir de Pépin après le décès de son épouse.

  • Boisseau, papetier, n°490 (Royal) (1791), n°99 (Tuileries) (1798).

Boisseau, marchand papetier, n°492, (enregistré n°526, Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
« AU PORTE-FEUILLE GALANT, Paris, r. Honoré, vis-à-vis Roch, BOISSEAU tient magasin de papier et tout ce qui concerne la fourniture de bureau […] » (Carte, s. d. (ca 1795), BHVP, Ephémères).

  • Bonnard, marchand de bois neuf, n°491 (Royal) (1788), menuisier, n°100 (Tuileries) (1798).

Bonnard, menuisier, n°492, (enregistré n°471, Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).

  • Catalan, bijoutier, n°99 (Tuileries) (1798).
  • Desesarts, Françoise, n° 490 (Royal), décès en 1788.

Veuve d'Edme La Croix, hôtel d'Auvergne, décédée. Elle emploie Nanette, domestique décédée le même jour. (Journal de Paris, 30 mai, p. 655).

  • Dufart, imprimeur-libraire, hôtel d'Auvergne, s. n° (Tuileries) (1792-1797).

(Journal de Paris, 23 décembre 1792, Supplément n°24, p. 1 ; 20 nivôse an III, [9 janvier 1795], Supplément, n°19, p. 2 ; 19 germinal an IV [8 avril 1796], p.797).
Le 8 janvier 1794, Dufart, libraire rue Saint-Honoré, est condamné à verser à Latude quatre mille francs de dommages et intérêts pour impression en contrefaçon en 1791 et vente de son ouvrage Le despotisme dévoilé ou Mémoires d'Henri Masers de Latude (Jugement du Tribunal du 1er arrondissement de Paris, audience du 19 nivôse an II, cité par Cazenave, Les tribunaux civils, t. 1, p. 657-658).
Dépositaire (co-éditeur ?) de l'Almanach de la Convention Nationale pour l'an III de l'ère républicaine, s.d. [ca. octobre 1794].

  • Gillot, boucher, n°99 (Tuileries) (1798).

Il divorce de Juliette Cadot (Affiches, 9 juillet 1793, p. 2874).

  • Lahogue, Pierre-Augustin, bonnetier, n°490 (Royal) (1788, 1791).

Pierre-Augustin Lahogue et Béraud, Capeaumont, Courcelle, Grison, Regnault, interviennent à la notoriété après décès de leur ami Thomas Marigny, vinaigrier, r. Neuve-Saint-Augustin et signent l'acte du 3 avril 1789 (AN, Tutelles, Y 5177A, f°151-152).
Pierre-Augustin décède en août 1789. Époux de Geneviève Barré, il laisse deux jeunes enfants. (AN, Tutelles, Y 5182A, 7 septembre 1789, f°300-304).

  • Laurent, locataire et maître de pension, Hôtel d'Auvergne, s. n° (1790).

« Le Cit. Laurent, Maison d'Auvergne, ayant des logements très commodes, se propose de prendre de prendre des pensionnaires pour la table et le logement, il leur procurera toutes facilités et fera tout pour les satisfaire. » (Affiches, 25 octobre 1793, p. 4536).

  • LeBoucher, tailleur, n°100 (Tuileries) (1798).
  • LeBreton, tailleur, n°104 (Tuileries) (1798).
  • Lejay, veuve, imprimeur, éditeur de Mirabeau, n°100 (1791).

« Collection complette des travaux de M. Mirabeau, l'ainé, à l'Assemblée nationale, précédée de tous les discours et ouvrages du même auteur, prononcés ou publiés en Provence, pendant le cours des élections. Par M. Étienne Méjan ... Tome premier [-cinquième], À Paris, de l'imprimerie de la veuve Lejay, rue Saint-Honoré, Hôtel d'Auvergne, n. 100. Et se vend chez elle, 1791 » (Journal de Paris, n°160, 9 juin 1791).
Note : On trouve Lejay, la veuve Lejay, Leguay et Legay dans Delalain mais aucun r. Saint-Honoré.

  • Le Tierce, Pierre , n°100 (Tuileries) (1796).

Décédé le 2 messidor an IV [19 juin 1796]. Sa succession est déclarée au bureau d'enregistrement n°8 le 7 brumaire an V [28 octobre 1796] par son frère Nicolas Le Tierce, ancien directeur de la Poste aux Lettres (AM Paris, DQ7/1700, f°15 V°).

  • Parrechau, loueur de voiture, n°99 (Tuileries) (1798).
  • Pepin, François, marchand mercier, n°100 (Tuileries)(1794), fripier, n°99 (1798).

Le 21 thermidor an II, François Pépin, marchand Mercier, n°100 (Tuil.) déclare le décès de son épouse Antoinette Racouët, qu'il avait épousée le 25 août 1754 à Paris (AM Paris, DQ 7/1698, Enregistrement Bureau n°8, f°3, r°).

  • Pollet, (1793), mercier, n°99 (Tuileries) (1798).

Demeure déjà à cette adresse fin 1793. Il y accueille Letellier, membre de la municipalité de Quillebeuf, recherché par le Comité de Sûreté Générale le 17 brumaire an II [7 novembre 1793] pour être mis en état d'arrestation. (Tuetey, Répertoire, t. 10, p. 131).

  • Préfontaine, institutrice, n°100 (Tuileries) (1798).
  • Regnault (Renault), Nicolas-Richard, juge de paix au tribunal civil, n°100 (Tuileries) (1798).

Nicolas-Richard, bourgeois de Paris, paroisse Saint-Roch, s. n° (1789), n°492 (K) (1790), receveur particulier de la tontine "Assurance sur la Vie", n°100 (Tuil.) (1793) (Affiches, 9 juillet 1793, p. 2875), juge de paix au Tribunal civil, n°100 (Tuil.), Renault, juge de paix division des Tuileries, n° 100 (an X) (Al. National, an X, p. 394).
Il intervient le 3 avril 1789 avec Béraud, Capeaumont, Courcelle, Grison, Lahogue, à la notoriété après décès de leur ami Thomas Marigny, vinaigrier, r. Neuve-Saint-Augustin. (AN, Tutelles, Y 5177A, f°151-152).
Regnault, commis, n°492, ("citoyen actif" n°196 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
Le 4 messidor an III [23 juin 1795], Nicolas Richard Reynaud, n°100, r. St Honoré, fondé de pouvoir de Marguerite Pigory pour la déclaration de succession de sa sœur Catherine Pigory, propriétaires par moitié de l'Hôtel d'Auvergne. (AM, DQ 7/ 1698, f°18).
« Juge de paix, loge à la maison d'Auvergne, 100, rue Honoré. Siège en frimaire » (La Tynna, 1798, Section "Tribunaux", p. 18).

  • Vaillant, marchand de Fer, n°99 (Tuileries) (1798).Fact puis Vve Lefrançois,(v. 1801)

« Rue Saint-Honoré, près St Roch, Hôtel d'Auvergne, Vve Lefrançois, successeur du Ctn Vaillant, vend laine à matelas, Crins, plumes d'oie et duvets d'Hollande, couvertures de laine, de coton et de soie, …, velours d'Utrecht pour meubles et voitures, mocquettes rayées, unies et à tapis… » (Facture, s. d. [ca. 1795], BHVP, Ephémères).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°286 (Empire)
n°284 (Empire)
n°282 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°297 (Empire)
n°295 (Empire) [3] Rue des Pyramides
n°293 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Atlas de la censive du Roi, Quatrième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 17 v°, pl. 4) Voir le plan.
  2. 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 13 (AN, F/31/73/38). Voir le plan parcellaire en ligne.
  3. Le numéro 295 (Empire) n'a, en réalité, pas été attribué. Il est créé dans ce wiki pour permettre la localisation et la description de l'Hôtel d'Auvergne, démoli en 1802 pour la création de la rue des Pyramides.