« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°404 (Empire) » : différence entre les versions

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[[Fichier:404-St-Honoré-2.jpg|vignette|droite| n°404 (Empire et actuel)  (D. Waquet, 2018)]]
==Numéros successifs de la parcelle==
==Numéros successifs de la parcelle==
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
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==Caractéristiques==
==Caractéristiques==
Maison XVIIIe conservée sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BC 1.
* La façade de cette maison donne rue Saint-Honoré, vis-à-vis de la rue Saint-Florentin. <br>
* En 1788, au décès de son épouse, Frix Lacaze est locataire  <br>
- au rez-de-chaussée, d'une pièce ayant vue la cour et le jardin de la Conception à laquelle on accède par un passage,<br>
- à l'entresol d'une chambre ayant son entrée par l'allée du limonadier et ayant vue sur la cour, d'une cuisine ayant vue sur la cour, d'une pièce à la suite de la cuisine,<br>
- au premier, d'un appartement de 8 pièces principale composé d'un salon et d'une pièce attenante, d'une salle à manger avec vue sur cour et d'une pièce attenante, d'un corridor conduisant de la salle-à-manger à l'antichambre, d'une antichambre et de deux pièces attenantes dont une sur la cour, d'une pièce, avec secrétaire de toilette, servant de passage entre la salle à manger et la chambre, de la chambre à coucher de M. Lacaze ayant vue sur cour,<br>
- au cinquième, d'une chambre ayant vue sur le jardin des religieuses de la Conception (Inventaire du 8 avril 1788 après le décès de J. Peelmans par Me Lemoine, AN, MC/ET/III/1191) .
 
* D'après le bail de janvier 1791 entre F. Lacaze et G. Garand, marchande papetière, cette maison possède une petite aile sur une cour au Nord avec une vue sur les jardins des sœurs de la Conception (AN, MC/ET/XXI/573).<br>
La maison XVIIIe est démolie pour le percement de la [[Rue Richepance (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire|rue Richepance]] rue Richepance en 1807. Reconstruction au début du XIXe sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BC 1, à l'angle NE de l'intersection rues Saint-Honoré-Chevalier-Saint-George (nouveau nom depuis 2001 de la rue Richepance).
 
L'immeuble au n°404 (actuel) est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) depuis le 5 juin 1962 pour « sa façade et ses toitures sur rue. » Base Mérimée du Ministère de la Culture, notice PA 00085956. [http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=cmer1&VALUE_1=%27PARIS%201ER%20ARRONDISSEMENT%27&FIELD_2=cmer4&VALUE_2=&FIELD_3=cmer5&VALUE_3=&FIELD_4=AUTR&VALUE_4=&FIELD_5=TOUT&VALUE_5=&FIELD_6=titre%20courant&VALUE_6=&FIELD_7=date%20protection&VALUE_7=&FIELD_8=DOSURLP&VALUE_8=%20&NUMBER=71&GRP=1&REQ=%28%28%27PARIS%201ER%20ARRONDISSEMENT%27%29%20%3aLOCA%2cPLOC%2cINSEE%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous Voir la notice].
 
==Propriétaire(s) avant 1789==
==Propriétaire(s) avant 1789==
'''Lacaze''', Félix, chirurgien, achète cet hôtel particulier parcelle 10 en 1789 à Mme Lemoine. (''Terrier'', 1772, Pl. 10, tome II/1, p. 134).
'''Lacaze''', Félix, chirurgien, achète cet hôtel particulier parcelle n°10 du terrier de l'Archevêché aux héritiers de Mme Lemoine par contrat devant Me [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°294 (Empire)|'''Gibert''']], 25 et 26 mars 1789. (''Terrier'', 1772, Pl. 10, tome II/1, p. 134).
 
==Propriétaire(s) Révolution-Empire==
==Propriétaire(s) Révolution-Empire==
Vraisemblablement le Dr Lacaze.
* '''Lacaze''', Frix, donne à bail en janvier 1791 une boutique au rez-de-chaussée et une chambre au cinquième étage à Gabrielle Garand.
 
==Propriétaires à partir de 1810==
==Propriétaires à partir de 1810==
'''Conchy (de)''', veuve (AN, F/31/6/174).
'''Conchy (de)''', veuve (AN, F/31/6/174).
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* '''Bouteleux''', mercier, n°50 (Place-Vendôme) (1803).
* '''Bouteleux''', mercier, n°50 (Place-Vendôme) (1803).
* '''Bouyn''', Chef de bureau de la Loterie Nationale, n°46 (Place-Vendôme)(1803).
* '''Bouyn''', Chef de bureau de la Loterie Nationale, n°46 (Place-Vendôme)(1803).
* '''Dhervilly''', Cit. n°372 (Royal)(1793).
* '''Dhervilly''', chef de bureau à la commission des transports militaires, vis-à-vis la rue Saint-Florentin, s. n° (mars 1793), citoyen, n°372 (K) (juillet 1793).


<small>Vend une jument baie de selle et cab. (''Affiches'', 15 juillet 1793, p. 2973).</small>
<small> Louis-Marie d’Hervilly (Beauvais, 1764- Paris, 1848), époux de Marie-Adélaïde de Wenzel (1764-1831) est receveur de la Régie Générale à Damery près Épernay en 1786. Il travaille aux transports des Armées en 1793 et déménage en 1794 rue Basse-du-Rempart. Il retrouve les services fiscaux à partir du Consulat (Geneanet, ''Geneviève André'').<br>
Il vend une jument baie de selle et cab. (''Affiches'', 15 juillet 1793, p. 2973).</small>
* '''Doré''', Nicolas, vitrier, n°373 (Royal) (1793), juré spécial au Tribunal Criminel (Al. National, 1793, p. 226), , n°49 (Place-Vendôme) (1798).
* '''Doré''', Nicolas, vitrier, n°373 (Royal) (1793), juré spécial au Tribunal Criminel (Al. National, 1793, p. 226), , n°49 (Place-Vendôme) (1798).
* '''Dupont''', M. R. n°372 (Royal) (1790) (Lesclapart).
* '''Dupont''', M. R. n°372 (Royal) (1790) (Lesclapart).
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<small>Antoine-Bernard Finot (Dijon, 1750 - Paris, 1818), trésorier payeur général sous le Premier empire, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, député de l'Yonne au Corps législatif Impérial, vote la déchéance de Napoléon. Époux en 1776 de Marie-Antoinette Lejeas, il a 5 enfants (Robert et Cougny, ''Dictionnaire'', t. 3, p. 4 ; Geneanet, jbisseau).</small>
<small>Antoine-Bernard Finot (Dijon, 1750 - Paris, 1818), trésorier payeur général sous le Premier empire, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, député de l'Yonne au Corps législatif Impérial, vote la déchéance de Napoléon. Époux en 1776 de Marie-Antoinette Lejeas, il a 5 enfants (Robert et Cougny, ''Dictionnaire'', t. 3, p. 4 ; Geneanet, jbisseau).</small>
* '''Lacaze de Pélarouy''', Chirurgien (Tab. 1791, "Art"), n°46 (Place-Vendôme) (an V, 1803).
* '''Garand''', Gabrielle-Jeanne-Madeleine, papetière, rue et porte Saint-Honoré, « chez le chirurgien Lacaze », s. n° (1790), s. n° (1793).
 
<small>Gabrielle-Jeanne-Madeleine Garand est l’épouse d’Edme-Louis Aublet, marchand papetier rue des Lombards, en 1784 au décès de Charles Garand, son père, rue d’Argenteuil (AN, Y5117A, ''Registre des tutelles du 1er au 10 mai 1785'', f°454-457, [https://www.geneanet.org/archives/registres/view/33268/456 Lire en ligne]). En janvier 1791, séparée de biens de son mari, elle prend à bail pour 9 ans boutique, arrière-boutique, petit appartement et une chambre au 5ème étage dans la maison appartenant au Sr Lacaze, chirurgien, rue et porte Saint-Honoré, face à la rue Saint-Florentin, boutique et chambre qu’elle occupe depuis le 1er octobre 1790 . En 1793, elle divorce d’Edme-Louis Aublet, papetier, domicilié r. Gaillon (citée « Garaud » dans ''Affiches'', 10 mai 1793, p. 2012). Elle se remarie avec Jean-François Painvin le 1er frimaire an 9 [22 novembre 1800] (AD75, V10/E/9, ''Table des mariages et divorces parisiens célébrés de 1793 à 1802'', tome MEM-PEO [https://www.geneanet.org/archives/registres/view/33679/359 Lire en ligne)). </small>
 
* '''Lacaze''', Frix, chirurgien-major, consultant des camps et armées du roi, premier chirurgien de Mgr le Comte d'Artois, rue et porte Saint-Honoré, vis-à-vis celle Saint-Florentin, n°369 (K) (1789), n°373 (K) (1791).
 
<small>F. Lacaze (Labatut-Rivière (Hautes-Pyrénées, 1724 – 1802), est l'époux de [https://gw.geneanet.org/genand?lang=fr&iz=49&p=jacqueline+julienne&n=peelmand Jacqueline-Julienne Peelmans], décédée début mars 1788, r. et porte St Honoré (''Journal de Paris'', 16 mars 1788, p. 36). Ils sont les parents de Marthe-Adélaïde Lacaze, fille unique, émancipée d’âge au décès de sa mère (AN, Y 5164A, ''Registre des tutelles'', acte du 3 avril 1788, f°267. [https://www.geneanet.org/archives/registres/view/14156/267 Lire en ligne]). Elle épouse le 21 mars 1796 Jean-Baptiste-Charles Marchais de Migneaux (Geneanet, Geneviève André). Une séparation de biens est prononcée entre ces époux le 7 ventôse an VII (25 février 1799) avant/après (?) la naissance de leur fille Marie Marthe Marchais de Migneaux (1799-1880). Marthe-Adélaïde décède le 14 ventôse an XIII (7 mars 1805) ([https://www.geneanet.org/archives/etat-civil/colgnecm1500691/344547?preview=YTo1OntzOjM6Im5vbSI7czo2OiJMQUNBU0UiO3M6NjoicHJlbm9tIjtzOjE3OiJNYXJ0aGUgQWTDqWxhw69kZSI7czoxMjoibm9tX2NvbmpvaW50IjtzOjg6Ik1BUkNIQUlTIjtzOjE1OiJwcmVub21fY29uam9pbnQiO3M6MjE6IkplYW4gQmFwdGlzdGUgQ2hhcmxlcyI7czo4OiJyZWxhdGlvbiI7czoyMToic2VhcmNoX3JlbGF0aW9uX3N1amV0Ijt9OTJjNzczMTI0YWQyMzkyM2U4YzMyMWNiY2ExYzE4ZDQ%3D Voir le relevé]).<br>
F. Lacaze suit le comte d'Artois au siège de Gibraltar pendant l'été 1782. Durant cette campagne il sert au camp de Saint-Roch et à Algésiras. Il reçoit le 25 juin 1782 le titre de chirurgien consultant des camps et armées du roi.  (Alm. Royal 1785, p. 608 ; 1790, p. 610 ; Tablettes, 1791, Rub. Sciences et arts libéraux, chirurgiens, p. 36). Il est médecin occasionnel de Madame Royale au Temple en 1793 :<br>
« Le chagrin augmenta mon mal. On fit venir mon médecin Brunier et le chirurgien Lacaze. Ils me guérirent en un mois ». (Marie-Thérèse d’Angoulême, ''Récit des événements arrivés au Temple, depuis le 13 août 1792 jusqu’à la mort du Dauphin'', Paris, Audot, 1823, p. 32 ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6215974x/f36.image Lire sur Gallica]).<br>
Lacaze est élève de [https://harmoniauniversalis.univ-paris1.fr/#/personne/536401ef3691d3563d000001 Mesmer], inventeur du magnétisme animal, et inscrit au n°156 sur le registre de la [https://harmoniauniversalis.univ-paris1.fr/#/institution/53610dbeec1d0ac57f16927d Société de l'harmonie universelle de Paris], comme ses voisins [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°348 (Empire)|'''Savalette de Lange''']] et [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°326 (Empire) | '''Me Maine''']], notaire (Bruno Belhoste, https://harmoniauniversalis.univ-paris1.fr, Labex Hastec / IHMC / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). <br>
Le Dr. Lacaze a une patientèle prestigieuse rue Saint-Honoré : Pendant l’hiver 1787 M. d’'''Arlincourt''', ancien fermier général, demeurant rue Saint-Honoré, est affecté de catarrhes opiniâtres.  « On avait inutilement tenté de le faire vomir, d’après le conseil de M. Lacaze, l’oncle, chirurgien, … » (Antoine Portal, ''Observations sur la nature et le traitement de l’apoplexie et sur les moyens de la prévenir'', Paris, chez l’auteur, 1811, p. 93 ; [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k77407m/f120.image. Lire sur Gallica]).<br>
Avec son neveu Jean Lacaze-Pélaroüy, officier de santé, qui demeure chez lui, il figure parmi les notables pour les élections communales de l’an IX (''Liste générale et complète des notables communaux du département de la Seine dans les trois arrondissements de Paris … Élections communales de l’an IX'', Paris, Imp. De Chaigneau aîné, 1801, p. 131 ; [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6417087j/f137.image Lire sur Gallica]).<br>
« Le citoyen Lacaze, chirurgien estimé, a péri malheureusement le 20 germinal [an X, 10 avril 1802] sur la route de Fontainebleau. Il était parti de Paris pour aller saigner madame de la Trimouille à Chailly près de Fontainebleau. Le cheval attelé au cabriolet qu’on lui avait envoyé, ayant pris le mors aux dents et renversé son conducteur, le citoyen Lacaze pour éviter de périr lui-même essaya de se jeter hors de la voiture. Son grand âge ne lui ayant pas permis de s’élancer assez loin il est tombé sur le pavé et s’est tué » (''Journal des Débats et des Décrets'', 13 avril 1802, p. 2-3, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k416513q/f2.image Lire sur Gallica]).
</small>
 
* '''Lacaze-Pélaroüy''', Jean, Chirurgien (Tab. 1791, "Art"), n°46 (Place-Vendôme) (an V, 1801-1804) puis déménage pour un temps n°408 (Emp.) (1806), peut-être à cause du percement de la r. Richepance.


<small>François Lacaze, chirurgien-major, consultant des camps et armées du roi, premier chirurgien de Mgr le Comte d'Artois est l'époux de Jacqueline-Julienne Peelmant, décédée début mars 1788, r. et porte St Honoré (''Journal de Paris'', 16 mars 1788, p. 36).  
<small>Jean de Lacaze dit de Pélarouy (Auga (Basses-Pyrénées), 15 décembre 1748 - ?, après 1828) ([http://earchives.le64.fr/archives-en-ligne/ark:/81221/r16998ztx8n2nk/f49?context=ead::FRAD064003_IR0002_e0024346 Voir le registre des BMS]), neveu de Frix Lacaze chez qui il demeure, épouse Charlotte-Yves Parmentier dont il a une fille Françoise-Louise née le 20 frimaire an IV section place Vendôme (AD75 V6.E.3 - 8ème partie, [https://www.geneanet.org/archives/releves/depgn3840/8575 voir le relevé]). Jean Lacaze-Pelarouy effectue une donation au profit de son épouse le 18 janvier 1821 devant Me '''Jean-Eustache Montaud''' (RE/CVIII/23) (MC/ET/CVIII/975) successeur de Me '''Gibert''' ([https://www.geneanet.org/archives/releves/depgn6182/111415 Voir le relevé de l’acte]).<br>
« En 1796 Thomas Ramsden, négociant, qui habitait alors rue de l’Union,Faubourg du Roule, se fit soigner d’une blessure à l’épaule par le citoyen Lacaze, chirurgien en chef de l’hospice du Roule. Le praticien l’attaqua en justice en octobre 1798, en paiement d’une somme de 496 francs que Ramsden restait à lui devoir pour les soins et pansements » <ref><small>Yvon Bizardel, Les Américains à Paris sous Louis XVI et pendant la révolution, notices biographiques, Paris, 1978, Clavreuil.</small> </ref>.


Devenu chirurgien en chef à l'hôpital Baujon, il déménage à l'hôtel Chimay, n°17 boulevard de la Madeleine (Al. Impérial, 1810, p. 829). Il reste chirurgien de l'hôpital Beaujon de l'an IV [1796] jusqu'en 1826 (Dr C. Fournel, ''L'hôpital Beaujon depuis son origine jusqu'à nos jours'', Paris, Dentu, 1884, p. 105. Lire sur Gallica).</small>
Jean Lacaze-Pélarruy [sic], chirurgien-major de l’ancien régiment des gardes suisses, se trouve à l’attaque du château des Tuileries le 10 août 1792. Il est proche de [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°186 (Empire)|'''Joseph Blum''']], premier officier de santé du même régiment (C. de Lacretelle, ''Histoire de la Révolution Française'', Paris, Treuttel et Würtz, 1821, t. 1, p. 371 ; Lire sur Gallica). Chirurgien-major du 7ème Régiment d'Infanterie de la Garde Royale, blessé, et infirme, il reçoit à ce titre une pension de 600 fr. en application de l'ordonnance du 17 août 1814 avec jouissance au 1er janvier 1821 (''Bulletin des Lois'', 1822, n°508 bis, p. 6-7).<br>
* '''la Harpe (de)''', Jean-François, académicien, n°371 (Royal) (Prévost 1788) (H s. N°).
Le 8 floréal an III [28 avril 1795] il signe un certificat médical à Carnot (demeurant en face de chez lui au n°2 (Kreenfeldt) rue Saint-Florentin) attestant de l'impossibilité de ce dernier de venir témoigner au procès de Fouquier-Tinville pour cause de maladie très grave. A cette date J. Lacaze est membre du comité de santé de la section des Piques, comme il l'indique lui-même sur le certificat médical visé par le secrétaire de section (G. Le Nôtre, ''Le Tribunal révolutionnaire'', p. 339, n. 2). <br>
Devenu chirurgien en chef à l'hôpital Beaujon, il déménage à l'hôtel de Chimay, n°17 boulevard de la Madeleine (Al. Imp., 1805, p. 838, 1810, p. 829). Il reste chirurgien de l'hôpital Beaujon de l'an IV [1796] jusqu'en 1826 (Dr C. Fournel, ''L'hôpital Beaujon depuis son origine jusqu'à nos jours'', Paris, Dentu, 1884, p. 105. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5688424x/f82 Lire sur Gallica]).<br>
Ancien officier de santé il obtient, sur travaux, le titre de Docteur en médecine le 23 fructidor an XI (Préfecture de la Seine, ''Liste des Médecins, Chirurgiens, ...'', 1807). Jean Lacaze-Pelaroüy, ancien chirurgien de première classe, « Dissertation, présentée et soutenue à l’École de Médecine de Paris le 22 fructidor an 11 », ''Quelques observations de chirurgie clinique'', n°42, Paris, Imprimerie de Migneret, an XI-1803, 28 p. ([https://archive.org/details/b28746338/page/n1/mode/2up Lire sur archive.org]).<br>
Il figure dans la ''Liste générale par département, et par ordre alphabétique, de MM. les souscripteurs pour le rétablissement de la statue équestre de Henri IV'', s. n., ca 1817, p. 69. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6138228h/f72.image Lire sur Gallica]).<br>
« N° 324 - Portrait de Lacaze, chirurgien-major des Gardes Suisses, Dess. Et gravé par Quenedey, [associé de '''Chrétien''', inventeur du physionotrace]. En buste de profil dir. A g. »  (L. Soulice et G. Loirette, ''Catalogue de la bibliothèque de la Ville de Pau'', Pau, 1886, section IX-B, portraits, p. 119, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480260b/f175.image Lire sur Gallica])<ref><small>Les notices de MM. Lacaze, oncle et neveu, ont été abondamment enrichies par les apports de Geneviève André, descendante de Frix Lacaze et Bruno Belhoste, professeur émérite d'Histoire Moderne à l'Université Paris-Sorbonne, spécialiste de Mesmer et de ses disciples. Qu'ils soient ici remerciés. D. Waquet.</small></ref>.
</small>
* '''La Harpe (de)''', Jean-François, académicien, n°371 (Royal) (Prévost 1788) (H s. N°).


<small>Jean-François Delharpe ou Delaharpe (1739-1803), tragédien, traducteur, critique littéraire au Mercure de France, auteur de la ''Correspondance littéraire'' (1774-1791). Il ouvre en 1786 au Lycée un cours de littérature qu'il reprend sous le Consulat après avoir été arrêté comme suspect en 1793. (''Larousse du XXe siècle'', 1931, t. IV, p. 299, portrait).  
<small>Jean-François Delharpe ou Delaharpe (1739-1803), tragédien, traducteur, critique littéraire au Mercure de France, auteur de la ''Correspondance littéraire'' (1774-1791). Il ouvre en 1786 au Lycée un cours de littérature qu'il reprend sous le Consulat après avoir été arrêté comme suspect en 1793. (''Larousse du XXe siècle'', 1931, t. IV, p. 299, portrait).  
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François de La Harpe reçoit deux pensions sur le Trésor royal, la première depuis 1775, « à titre de gratification annuelle, la seconde en considération de ses travaux littéraires, et pour l'encourager à les continuer. » L'ensemble se monte à 3 000 livres en 1789. (''État des pensions'', Troisième classe, p. 379).</small>
François de La Harpe reçoit deux pensions sur le Trésor royal, la première depuis 1775, « à titre de gratification annuelle, la seconde en considération de ses travaux littéraires, et pour l'encourager à les continuer. » L'ensemble se monte à 3 000 livres en 1789. (''État des pensions'', Troisième classe, p. 379).</small>
* '''Lejeas''', Marie-Antoinette, épouse d'Antoine-Bernard Finot, n°404 (Empire) (1808).
* '''Lejeas''', Marie-Antoinette, épouse d'Antoine-Bernard Finot, n°404 (Empire) (1808).
* '''Letourneur''', épicier, n°52 (Place-Vendôme) (1798, 1803).
* '''Letourneur''', Étienne, épicier, n°52 (Pl. Ven.), s. n° (1796), n°52 (Pl. Vend.) (1798-1804).
 
<small>Étienne Letourneur épouse Jeanne-Françoise Gromand le 19 nivôse an III (AD 75, ''Table des mariages et divorces à Paris'', V10/E/6).<br>
Le 5 frimaire an 4 [26 novembre 1795], a été baptisée à la Conception Catherine-Edmée, née hier, de Étienne Letourneur marchand épicier, et de Françoise Gromand, son épouse, demeurant rue St Honoré, parrain Antoine Doesnel, marraine Catherine-Edmée Miot (AH Arch. Paris, ''Saint-Roch, BMS, 1794-1796'', p. 65).
</small>
* '''Madelin''', papetier n°52 (Place-Vendôme) (1803), n°404 (Empire) (1806).
* '''Madelin''', papetier n°52 (Place-Vendôme) (1803), n°404 (Empire) (1806).
* '''Malleron''', maître de maison garnie, n°48 (1798) puis 50 (1803) (Place-Vendôme).
* '''Malleron''', maître de maison garnie, n°48 (1798) puis 50 (1803) (Place-Vendôme).
* '''Michel''', Jean-François, homme de loi, électeur département de Paris, n°372 (Royal)(1790), assesseur du Tribunal de Paix, n°52 (Place-Vendôme) (an IV).
* '''Marchais''', Jean-Baptiste-Charles, chimiste, n°52 (Pl. Vend.) (1804).
 
<small>Membre des sociétés galvanique et académique, secrétaire perpétuel de la Société des Inventions et Découvertes, il figure comme membre de l’[[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°157 (Empire) |'''Athénée des Arts''']] dans l’annuaire de cette société savante pour 1805, demeurant n°52 rue Saint-Honoré, vis-à-vis la rue Saint-Florentin.</small>
 
* '''Michel''', Jean-François, homme de loi, électeur département de Paris, n°372 (Royal) (1790), assesseur du Tribunal de Paix, n°52 (Place-Vendôme) (an IV).


<small>Greffier au Tribunal Civil de la section de la Place Vendôme, 52, rue Honoré, (Al. N. 1793, p. 259 ; an II, p. 450 ; an III, p. 486 ; an IV, p. 385),  
<small>Greffier au Tribunal Civil de la section de la Place Vendôme, 52, rue Honoré, (Al. N. 1793, p. 259 ; an II, p. 450 ; an III, p. 486 ; an IV, p. 385),  
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==Résidents==
==Résidents==
* '''Leyris''', Augustin-Jacques, vice-président du district d'Alais [Alès], député du Gard à l'Assemblée Nationale Législative, réside alors 40 rue des Moineaux ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-91, 8-92]]). Membre de la Convention Nationale il réside initialement 60 rue Neuve-Saint-Roch ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-92, 4-93]]), puis  « rue Saint-Honoré n°46 (Place-Vendôme) près la place des Piques » ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-93, 12-93]]).


==Visiter les parcelles voisines==
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Dernière version du 30 septembre 2020 à 16:50

__SHOWFACTBOX__

n°404 (Empire et actuel) (D. Waquet, 2018)

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°10 n°370-373 n° 46-52 n°404 404
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Section Place-Vendôme 1er Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Identité de configuration de la parcelle terrier n°10 et de la parcelle n°404 (Empire).
  • Présence continue de Lacaze de 1789 au n°373 (Royal) à 1803, n°46 (Place-Vendôme).

Caractéristiques

  • La façade de cette maison donne rue Saint-Honoré, vis-à-vis de la rue Saint-Florentin.
  • En 1788, au décès de son épouse, Frix Lacaze est locataire

- au rez-de-chaussée, d'une pièce ayant vue la cour et le jardin de la Conception à laquelle on accède par un passage,
- à l'entresol d'une chambre ayant son entrée par l'allée du limonadier et ayant vue sur la cour, d'une cuisine ayant vue sur la cour, d'une pièce à la suite de la cuisine,
- au premier, d'un appartement de 8 pièces principale composé d'un salon et d'une pièce attenante, d'une salle à manger avec vue sur cour et d'une pièce attenante, d'un corridor conduisant de la salle-à-manger à l'antichambre, d'une antichambre et de deux pièces attenantes dont une sur la cour, d'une pièce, avec secrétaire de toilette, servant de passage entre la salle à manger et la chambre, de la chambre à coucher de M. Lacaze ayant vue sur cour,
- au cinquième, d'une chambre ayant vue sur le jardin des religieuses de la Conception (Inventaire du 8 avril 1788 après le décès de J. Peelmans par Me Lemoine, AN, MC/ET/III/1191) .

  • D'après le bail de janvier 1791 entre F. Lacaze et G. Garand, marchande papetière, cette maison possède une petite aile sur une cour au Nord avec une vue sur les jardins des sœurs de la Conception (AN, MC/ET/XXI/573).

La maison XVIIIe est démolie pour le percement de la rue Richepance rue Richepance en 1807. Reconstruction au début du XIXe sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BC 1, à l'angle NE de l'intersection rues Saint-Honoré-Chevalier-Saint-George (nouveau nom depuis 2001 de la rue Richepance).

L'immeuble au n°404 (actuel) est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) depuis le 5 juin 1962 pour « sa façade et ses toitures sur rue. » Base Mérimée du Ministère de la Culture, notice PA 00085956. Voir la notice.

Propriétaire(s) avant 1789

Lacaze, Félix, chirurgien, achète cet hôtel particulier parcelle n°10 du terrier de l'Archevêché aux héritiers de Mme Lemoine par contrat devant Me Gibert, 25 et 26 mars 1789. (Terrier, 1772, Pl. 10, tome II/1, p. 134).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Lacaze, Frix, donne à bail en janvier 1791 une boutique au rez-de-chaussée et une chambre au cinquième étage à Gabrielle Garand.

Propriétaires à partir de 1810

Conchy (de), veuve (AN, F/31/6/174).

Occupants

  • Bouteleux, mercier, n°50 (Place-Vendôme) (1803).
  • Bouyn, Chef de bureau de la Loterie Nationale, n°46 (Place-Vendôme)(1803).
  • Dhervilly, chef de bureau à la commission des transports militaires, vis-à-vis la rue Saint-Florentin, s. n° (mars 1793), citoyen, n°372 (K) (juillet 1793).

Louis-Marie d’Hervilly (Beauvais, 1764- Paris, 1848), époux de Marie-Adélaïde de Wenzel (1764-1831) est receveur de la Régie Générale à Damery près Épernay en 1786. Il travaille aux transports des Armées en 1793 et déménage en 1794 rue Basse-du-Rempart. Il retrouve les services fiscaux à partir du Consulat (Geneanet, Geneviève André).
Il vend une jument baie de selle et cab. (Affiches, 15 juillet 1793, p. 2973).

  • Doré, Nicolas, vitrier, n°373 (Royal) (1793), juré spécial au Tribunal Criminel (Al. National, 1793, p. 226), , n°49 (Place-Vendôme) (1798).
  • Dupont, M. R. n°372 (Royal) (1790) (Lesclapart).

Il a fait déposer le 10 décembre 1789 à la Monnaie de Paris de la vaisselle d'argent pour 7 marcs, 5 onces, 4 deniers, 12 g. (Journal de Paris, 31 décembre 1789, Supplément, p. lxiij).

  • Evrard, poêlier, n°47 (Place-Vendôme) (1798).
  • Finot Antoine-Bernard, conseiller référendaire de première classe à la Cour des Comptes puis député, n°404 (Empire) (1808).

Antoine-Bernard Finot (Dijon, 1750 - Paris, 1818), trésorier payeur général sous le Premier empire, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, député de l'Yonne au Corps législatif Impérial, vote la déchéance de Napoléon. Époux en 1776 de Marie-Antoinette Lejeas, il a 5 enfants (Robert et Cougny, Dictionnaire, t. 3, p. 4 ; Geneanet, jbisseau).

  • Garand, Gabrielle-Jeanne-Madeleine, papetière, rue et porte Saint-Honoré, « chez le chirurgien Lacaze », s. n° (1790), s. n° (1793).

Gabrielle-Jeanne-Madeleine Garand est l’épouse d’Edme-Louis Aublet, marchand papetier rue des Lombards, en 1784 au décès de Charles Garand, son père, rue d’Argenteuil (AN, Y5117A, Registre des tutelles du 1er au 10 mai 1785, f°454-457, Lire en ligne). En janvier 1791, séparée de biens de son mari, elle prend à bail pour 9 ans boutique, arrière-boutique, petit appartement et une chambre au 5ème étage dans la maison appartenant au Sr Lacaze, chirurgien, rue et porte Saint-Honoré, face à la rue Saint-Florentin, boutique et chambre qu’elle occupe depuis le 1er octobre 1790 . En 1793, elle divorce d’Edme-Louis Aublet, papetier, domicilié r. Gaillon (citée « Garaud » dans Affiches, 10 mai 1793, p. 2012). Elle se remarie avec Jean-François Painvin le 1er frimaire an 9 [22 novembre 1800] (AD75, V10/E/9, Table des mariages et divorces parisiens célébrés de 1793 à 1802, tome MEM-PEO [https://www.geneanet.org/archives/registres/view/33679/359 Lire en ligne)).

  • Lacaze, Frix, chirurgien-major, consultant des camps et armées du roi, premier chirurgien de Mgr le Comte d'Artois, rue et porte Saint-Honoré, vis-à-vis celle Saint-Florentin, n°369 (K) (1789), n°373 (K) (1791).

F. Lacaze (Labatut-Rivière (Hautes-Pyrénées, 1724 – 1802), est l'époux de Jacqueline-Julienne Peelmans, décédée début mars 1788, r. et porte St Honoré (Journal de Paris, 16 mars 1788, p. 36). Ils sont les parents de Marthe-Adélaïde Lacaze, fille unique, émancipée d’âge au décès de sa mère (AN, Y 5164A, Registre des tutelles, acte du 3 avril 1788, f°267. Lire en ligne). Elle épouse le 21 mars 1796 Jean-Baptiste-Charles Marchais de Migneaux (Geneanet, Geneviève André). Une séparation de biens est prononcée entre ces époux le 7 ventôse an VII (25 février 1799) avant/après (?) la naissance de leur fille Marie Marthe Marchais de Migneaux (1799-1880). Marthe-Adélaïde décède le 14 ventôse an XIII (7 mars 1805) (Voir le relevé).
F. Lacaze suit le comte d'Artois au siège de Gibraltar pendant l'été 1782. Durant cette campagne il sert au camp de Saint-Roch et à Algésiras. Il reçoit le 25 juin 1782 le titre de chirurgien consultant des camps et armées du roi. (Alm. Royal 1785, p. 608 ; 1790, p. 610 ; Tablettes, 1791, Rub. Sciences et arts libéraux, chirurgiens, p. 36). Il est médecin occasionnel de Madame Royale au Temple en 1793 :
« Le chagrin augmenta mon mal. On fit venir mon médecin Brunier et le chirurgien Lacaze. Ils me guérirent en un mois ». (Marie-Thérèse d’Angoulême, Récit des événements arrivés au Temple, depuis le 13 août 1792 jusqu’à la mort du Dauphin, Paris, Audot, 1823, p. 32 (Lire sur Gallica).
Lacaze est élève de Mesmer, inventeur du magnétisme animal, et inscrit au n°156 sur le registre de la Société de l'harmonie universelle de Paris, comme ses voisins Savalette de Lange et Me Maine, notaire (Bruno Belhoste, https://harmoniauniversalis.univ-paris1.fr, Labex Hastec / IHMC / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Le Dr. Lacaze a une patientèle prestigieuse rue Saint-Honoré : Pendant l’hiver 1787 M. d’Arlincourt, ancien fermier général, demeurant rue Saint-Honoré, est affecté de catarrhes opiniâtres. « On avait inutilement tenté de le faire vomir, d’après le conseil de M. Lacaze, l’oncle, chirurgien, … » (Antoine Portal, Observations sur la nature et le traitement de l’apoplexie et sur les moyens de la prévenir, Paris, chez l’auteur, 1811, p. 93 ; Lire sur Gallica).
Avec son neveu Jean Lacaze-Pélaroüy, officier de santé, qui demeure chez lui, il figure parmi les notables pour les élections communales de l’an IX (Liste générale et complète des notables communaux du département de la Seine dans les trois arrondissements de Paris … Élections communales de l’an IX, Paris, Imp. De Chaigneau aîné, 1801, p. 131 ; Lire sur Gallica).
« Le citoyen Lacaze, chirurgien estimé, a péri malheureusement le 20 germinal [an X, 10 avril 1802] sur la route de Fontainebleau. Il était parti de Paris pour aller saigner madame de la Trimouille à Chailly près de Fontainebleau. Le cheval attelé au cabriolet qu’on lui avait envoyé, ayant pris le mors aux dents et renversé son conducteur, le citoyen Lacaze pour éviter de périr lui-même essaya de se jeter hors de la voiture. Son grand âge ne lui ayant pas permis de s’élancer assez loin il est tombé sur le pavé et s’est tué » (Journal des Débats et des Décrets, 13 avril 1802, p. 2-3, Lire sur Gallica).

  • Lacaze-Pélaroüy, Jean, Chirurgien (Tab. 1791, "Art"), n°46 (Place-Vendôme) (an V, 1801-1804) puis déménage pour un temps n°408 (Emp.) (1806), peut-être à cause du percement de la r. Richepance.

Jean de Lacaze dit de Pélarouy (Auga (Basses-Pyrénées), 15 décembre 1748 - ?, après 1828) (Voir le registre des BMS), neveu de Frix Lacaze chez qui il demeure, épouse Charlotte-Yves Parmentier dont il a une fille Françoise-Louise née le 20 frimaire an IV section place Vendôme (AD75 V6.E.3 - 8ème partie, voir le relevé). Jean Lacaze-Pelarouy effectue une donation au profit de son épouse le 18 janvier 1821 devant Me Jean-Eustache Montaud (RE/CVIII/23) (MC/ET/CVIII/975) successeur de Me Gibert (Voir le relevé de l’acte).
« En 1796 Thomas Ramsden, négociant, qui habitait alors rue de l’Union,Faubourg du Roule, se fit soigner d’une blessure à l’épaule par le citoyen Lacaze, chirurgien en chef de l’hospice du Roule. Le praticien l’attaqua en justice en octobre 1798, en paiement d’une somme de 496 francs que Ramsden restait à lui devoir pour les soins et pansements » [2].

Jean Lacaze-Pélarruy [sic], chirurgien-major de l’ancien régiment des gardes suisses, se trouve à l’attaque du château des Tuileries le 10 août 1792. Il est proche de Joseph Blum, premier officier de santé du même régiment (C. de Lacretelle, Histoire de la Révolution Française, Paris, Treuttel et Würtz, 1821, t. 1, p. 371 ; Lire sur Gallica). Chirurgien-major du 7ème Régiment d'Infanterie de la Garde Royale, blessé, et infirme, il reçoit à ce titre une pension de 600 fr. en application de l'ordonnance du 17 août 1814 avec jouissance au 1er janvier 1821 (Bulletin des Lois, 1822, n°508 bis, p. 6-7).
Le 8 floréal an III [28 avril 1795] il signe un certificat médical à Carnot (demeurant en face de chez lui au n°2 (Kreenfeldt) rue Saint-Florentin) attestant de l'impossibilité de ce dernier de venir témoigner au procès de Fouquier-Tinville pour cause de maladie très grave. A cette date J. Lacaze est membre du comité de santé de la section des Piques, comme il l'indique lui-même sur le certificat médical visé par le secrétaire de section (G. Le Nôtre, Le Tribunal révolutionnaire, p. 339, n. 2).
Devenu chirurgien en chef à l'hôpital Beaujon, il déménage à l'hôtel de Chimay, n°17 boulevard de la Madeleine (Al. Imp., 1805, p. 838, 1810, p. 829). Il reste chirurgien de l'hôpital Beaujon de l'an IV [1796] jusqu'en 1826 (Dr C. Fournel, L'hôpital Beaujon depuis son origine jusqu'à nos jours, Paris, Dentu, 1884, p. 105. Lire sur Gallica).
Ancien officier de santé il obtient, sur travaux, le titre de Docteur en médecine le 23 fructidor an XI (Préfecture de la Seine, Liste des Médecins, Chirurgiens, ..., 1807). Jean Lacaze-Pelaroüy, ancien chirurgien de première classe, « Dissertation, présentée et soutenue à l’École de Médecine de Paris le 22 fructidor an 11 », Quelques observations de chirurgie clinique, n°42, Paris, Imprimerie de Migneret, an XI-1803, 28 p. (Lire sur archive.org).
Il figure dans la Liste générale par département, et par ordre alphabétique, de MM. les souscripteurs pour le rétablissement de la statue équestre de Henri IV, s. n., ca 1817, p. 69. Lire sur Gallica).
« N° 324 - Portrait de Lacaze, chirurgien-major des Gardes Suisses, Dess. Et gravé par Quenedey, [associé de Chrétien, inventeur du physionotrace]. En buste de profil dir. A g. » (L. Soulice et G. Loirette, Catalogue de la bibliothèque de la Ville de Pau, Pau, 1886, section IX-B, portraits, p. 119, Lire sur Gallica)[3].

  • La Harpe (de), Jean-François, académicien, n°371 (Royal) (Prévost 1788) (H s. N°).

Jean-François Delharpe ou Delaharpe (1739-1803), tragédien, traducteur, critique littéraire au Mercure de France, auteur de la Correspondance littéraire (1774-1791). Il ouvre en 1786 au Lycée un cours de littérature qu'il reprend sous le Consulat après avoir été arrêté comme suspect en 1793. (Larousse du XXe siècle, 1931, t. IV, p. 299, portrait).

François de La Harpe reçoit deux pensions sur le Trésor royal, la première depuis 1775, « à titre de gratification annuelle, la seconde en considération de ses travaux littéraires, et pour l'encourager à les continuer. » L'ensemble se monte à 3 000 livres en 1789. (État des pensions, Troisième classe, p. 379).

  • Lejeas, Marie-Antoinette, épouse d'Antoine-Bernard Finot, n°404 (Empire) (1808).
  • Letourneur, Étienne, épicier, n°52 (Pl. Ven.), s. n° (1796), n°52 (Pl. Vend.) (1798-1804).

Étienne Letourneur épouse Jeanne-Françoise Gromand le 19 nivôse an III (AD 75, Table des mariages et divorces à Paris, V10/E/6).
Le 5 frimaire an 4 [26 novembre 1795], a été baptisée à la Conception Catherine-Edmée, née hier, de Étienne Letourneur marchand épicier, et de Françoise Gromand, son épouse, demeurant rue St Honoré, parrain Antoine Doesnel, marraine Catherine-Edmée Miot (AH Arch. Paris, Saint-Roch, BMS, 1794-1796, p. 65).

  • Madelin, papetier n°52 (Place-Vendôme) (1803), n°404 (Empire) (1806).
  • Malleron, maître de maison garnie, n°48 (1798) puis 50 (1803) (Place-Vendôme).
  • Marchais, Jean-Baptiste-Charles, chimiste, n°52 (Pl. Vend.) (1804).

Membre des sociétés galvanique et académique, secrétaire perpétuel de la Société des Inventions et Découvertes, il figure comme membre de l’Athénée des Arts dans l’annuaire de cette société savante pour 1805, demeurant n°52 rue Saint-Honoré, vis-à-vis la rue Saint-Florentin.

  • Michel, Jean-François, homme de loi, électeur département de Paris, n°372 (Royal) (1790), assesseur du Tribunal de Paix, n°52 (Place-Vendôme) (an IV).

Greffier au Tribunal Civil de la section de la Place Vendôme, 52, rue Honoré, (Al. N. 1793, p. 259 ; an II, p. 450 ; an III, p. 486 ; an IV, p. 385), Il est électeur, pour la section Place-Vendôme, de l'assemblée départementale de Paris en 1790 et 91. Il est alors âgé de 49 ans, (E. Charavay, Assemblée électorale, vol. 1, p. 9), électeur en l'an VII (AD 75, Électeurs an VII).

  • Picqué, Chef de division de la Loterie Nationale, n°404 (Empire) (1806)
  • Précorbin, Mme, n°373 (Royal).
  • Souel, marchand de dentelles, n°372 (Royal) (1788), « vis-à-vis celle S. Florentin  » (Tablettes 1789, rub. "Étoffes mousseline, batiste").

Note : Une source de 1790 indique que Souel demeure au n°362, face à l'Assomption. La précision des informations de localisation respectivement pour 1789 et 1790 corrobore le fait d'un déménagement de ce commerçant.

Résidents

  • Leyris, Augustin-Jacques, vice-président du district d'Alais [Alès], député du Gard à l'Assemblée Nationale Législative, réside alors 40 rue des Moineaux (12-91, 8-92). Membre de la Convention Nationale il réside initialement 60 rue Neuve-Saint-Roch (12-92, 4-93), puis « rue Saint-Honoré n°46 (Place-Vendôme) près la place des Piques » (12-93, 12-93).

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°408 (Empire) n°406 (Empire) =Rue Richepance
n°404 (Empire)
n°402 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
Rue Saint-Florentin n°377 (Empire)
n°377 (Empire)
n°377 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). Voir le plan parcellaire en ligne.
  2. Yvon Bizardel, Les Américains à Paris sous Louis XVI et pendant la révolution, notices biographiques, Paris, 1978, Clavreuil.
  3. Les notices de MM. Lacaze, oncle et neveu, ont été abondamment enrichies par les apports de Geneviève André, descendante de Frix Lacaze et Bruno Belhoste, professeur émérite d'Histoire Moderne à l'Université Paris-Sorbonne, spécialiste de Mesmer et de ses disciples. Qu'ils soient ici remerciés. D. Waquet.