Rue Saint-Honoré - Parcelle n°281 (Empire)
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°316 | n°514-516 | n°122-124 | n°281 | n°171 |
Rattachement | Terrier de la censive du Roi [1] | Paroisse Saint-Roch | Section Tuileries | 1er Arrondissement (ancien) [2] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
Caractéristiques
Maison composée d'un rez-de-chaussée avec deux boutiques séparées par une vaste porte à double vantail ouvrant sur une allée. Elle est élevée de trois étages carrés portant quatre croisées de face sur la rue et d'un étage de comble.
Propriétaire(s) avant 1789
- Cherandie, Claude, procureur de la Cour et héritiers (1702).
« 316 Maison et boutique appartenant au Sr Cherandie, à l'enseigne AU MORTIER D'OR
Claude Foreval, écuyer, seigneur de Villedieu, conseiller du roi, commissaire général aux saisies réelles, autorisé par sentence de la chambre du Domaine du 5 octobre 1702, en a passé déclaration pour pour Claude Cherandie en a passé déclaration pour Claude-Gaspard et François Cherandie, mineurs, partie saisie devant Le Moyne ... » (AN, Q1 1099-3 f°40 v°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4).
- Bourgarel, Jean-Baptiste, propriétaire depuis 1769.
Jean-Baptiste-Honoré Bourgarel, chirurgien ordinaire du roi, époux de Marie-Anne Bruneau en 1766 (AN, ET-XXX-398, f°77).
Le 25/9/1769, Jean-Baptiste-Honoré Bourgarel acheta cette maison aux enchères (P. Bertholet, Études et notaires parisiens en 1803, 2004, p. 97-99).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
- Bourgarel, Jean-Baptiste, jusqu'en 1790.
- Clément, Étienne-Joseph.
Au décès de J.-B. Bourgarel en 1790 son neveu, Étienne-Joseph Clément en hérita. Il la loua en 1796 au notaire Étienne-Gabriel Jousset qui y installa son étude (P. Bertholet, Id.).
Propriétaires à partir de 1810
- Clément, (AN, F/31/7/159).
Occupants
- Bachelier, marchand de vin, n°123 (Tuileries) (1798), n°281 (Empire) (1805).
- Donnet, chapelier, n°516 (Royal) (1788, 1791),n°515 (1790).
Chapelier de Mgr le Dauphin, près de la rue de l'Échelle (Hénard, t. I, p. 531). Donnet, marchand chapelier, n°515 [Royal], ("citoyen actif" n°239 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
- Goetz, receveur des contributions du 1er arrondissement, n°281 (Empire) (1805), (Al. Impérial, 1807, p. 734).
Il pourrait s'agir de François-Ignace Goetz, receveur particulier des finances en 1790 (AN, Tutelles, Y 5189A, f° 78).
- Hottegindre, agent de change, n°516 (Royal) (1788 (L) (H), 1791).
Le 18 avril 1786, décédée la veille, a été inhumée à l'église St Roch, Catherine Enoch, âgée de soixante ans environ, épouse du Sr Nicolas Hottegindre, agent de change, banque et finance (AN, Inventaires après décès, ET-XXXVIII-685, f°118).
« M. Charles-François Personne a été pourvu de l'office de conseiller du roi, agent de change, banque et commerce de la Ville de Paris, au lieu de M. Nicolas Hottegindre. » (Journal de Paris, 6 avril 1788. p. 431).
Hottegindre, ancien agent de change, n°510, ("citoyen actif" n°626 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
« Hottegindre, agent de change, près r. de l'Échelle, demande qu'on lui rapporte un vieux portefeuille de cuir, perdu depuis le 10 août, de moyenne grandeur, cont. plus. billets à ordre au profit de M. Thierry, avec 3 quittances de l'Emprunt National. » (Affiches, 20 août 1790, p. 2320).
Nicolas Hottegindre par son frère Guillaume Hottegindre, est l'oncle de Marie-Sophie Hottegindre (1770 – 1796) qui épouse le 12 germinal an III [1er avril 1795] Pierre-Joseph Cambon, négociant, membre de la Convention Nationale (Cahiers d'Histoire et d'archéologie, Revue méridionale d'histoire locale, Nîmes, 1935, 3ème année, t. 10, p. 105-110 ; Gallica).
Note : Prévost (Le Provincial, 1788, t. 2, Louvre) indique Hottegindre au n°501 (Royal), la Liste des électeurs de 1790 note comme adresse le n°510. Les deux almanachs Lesclapart pour 1789 et Jorry pour 1791 le citent au n°516. Une fois à la retraite Hottegindre a en effet pu déménager. Mais trois adresses ne sont pas vraisemblables. On voit dans plusieurs parcelles de ce segment que les numéros utilisés pour des mêmes personnes par Prévost diffèrent de ceux employés par Lesclapart et Jorry. Entre le 501 et le 510 il a pu y avoir une inversion de typographe. La présence de Hottegindre dans cette maison reste donc à confirmer.
- Hurvoy-Haunay, chapelier, n°281 (Empire) (1805).
- Jacob, J.P., Imprimerie et librairie militaires, n°123 (Tuileries) (1802, Delalain).
- Jousset, Étienne-Gabriel, notaire, locataire principal (voir propriétaire ci-dessus).
Le 13 août 1794, É. Jousset, rachète l'étude notariale LIX à Bouillat, rue Croix-des-Petits-Champs. (Al. Royal, 1790) et la transfère rue Honoré, près de l'Échelle (Al. National, An V, p. 356). Il la cède le 9 mars 1800 à Langlacé (AN, Référentiel producteurs, notice FRAN_NP_011707) (Journal du Palais, n°132, 5 floréal an VIII, p. 16).
À noter que, à l'adresse de Jousset, exerçaient précédemment Maine et, avant lui, Margantin.
Le 7 pluviôse an IV [27 janvier 1796], Jousset adresse au Cn Paré, commissaire du Directoire exécutif du département de la Seine, une lettre dans laquelle il explique dignement les raisons pour lesquelles il prononce un serment de fidélité à la République sans jurer une haine éternelle à la royauté française. (Foiret, Notaires, p. 465).
Il est l’un des mandataires de la Tontine du Pacte social, acquéreur de l’immeuble n°1375-1375 (But.) à l’angle de la rue de Richelieu et de la rue Saint-Honoré en 1796, organisme de prévoyance réorganisé en 1797 (Le Républicain français, 10 avril 1797, p. 4).
- Langlacé, Florence-Nicolas, notaire n°123-124 (Tuileries) (1803), n°281 (Empire) (1805).
F.-N. Langlacé, (Paris, 1770 - Colombes, 1831) est clerc chez Me Bertels en 1792, comme l'atteste sa carte de sûreté établie le 26 juin 1793 au nom de Florent-Nicolas Langlacé, agé de 22 ans, clerc de notaire, domicilié 361 rue Saint-Martin, précédemment 93 rue de la Verrerie, né à Paris, non imposable (AN, F/7/4785, Registre des cartes de sûreté de la section des Amis de la Patrie, n° 2523). Il devient notaire en 1800 en rachetant l'étude notariale LIX à Me Jousset (AN, Référentiel producteurs, Notice FRAN_NP_011343).
Marié à Marie-Henriette Jaquotot le 3 vendémiaire an III, il demeure à cette date rue du Ponceau. En l'an VIII le couple demeure n°120, rue BarduBec. Il est le père de Honora Langlacé (-1819), épouse de Godot de Mauroy. Langlacé revend sa charge en 1823. (P. Bertholet, Études,..., p. 97-99).
- Langlois, épicier, n°123 (Tuileries) (1798), n°281 (Empire) (1805).
- Maine, Charles-François, notaire, n°516 (Royal) (1790, 1791, an IV).
C.-F. Maine (Beauvais, 1753 - ), succ. de Margantin, étude notariale CXVII, du 28 mars 1789 au 23 novembre 1799 (AN, Registre des tutelles, réception de notaire au Châtelet, Y 5176B, 28 mars 1789, f°925-930 ; AN, Référentiel producteurs, FRAN_NP_011058 ; Journal de Paris, 30 mars 1789, p. 406). Près de la r. de l'Échelle (Al. Royal, 1790, p. 397). Maine, notaire, s. n°, ("citoyen actif" n°470 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
Maine propose à la vente un hôtel "très orné", occupé par M. de Bercy, rue de Varennes (Affiches, 4 août 1790, p. 2346). Il propose aussi un appartement au 2d, boisé et orné de beaucoup de glaces, lieux à l'anglaise, chez un not. r. St Honoré [vraisemblablement lui-même]. Il propose un bail de 9 ans pour un fond de Draperie-Mercerie près du Palais-Royal dont le preneur peut ou non racheter les marchandises. (Affiches, 9 août 1790, p. 2383).il déménage en l'an III près les Jacobins, n°1482 (Butte) (Alm. National, an IV, p. 285 ; an V, p. 356).
Il quitte la rue Saint-Honoré pour la rue Neuve-des-Petits-Champs en l'an VIII.
- Margantin, Pierre, notaire, n°516 (Royal) (1788,(P)(H)).
Pierre Margantin (1746-?), succ. à Gireaudeau en 1777 et cède l'étude CXVII à C.-F. Maine en mars 1789. (AN, Référentiel producteurs, FRAN_NP_011083). Époux de Marie-Louise Leblanc, père d'Alexandre Margantin (1782-1822), agent de change, Constance (1788-?), et Auguste (Paris, 1795-?) il se retire à Élincourt-Sainte-Marguerite (Oise), où il a acquis un château en l'an II et dont il devient maire sous la Restauration. (A. Peyrecave, 'Élincourt-Sainte-Marguerite : notice historique et archéologique, Compiègne, A. Mennecier, 1888, p. 24, 110 ; Gallica ; Geneanet, Martine Duhautpas).
- Morillière, Jacques, mercier, n°514 (Royal) (1788).
Son épouse Marie-Geneviève Énard et lui se séparent le 3 août 1789, (Journal de Paris, 24 août 1789, p. 1066).
- Vincent, Commissaire de la Marine, n°123 (Tuileries) (1800).
Résidents
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Numéro pair vers l'Ouest | Parcelles en vis-à-vis côté Nord | Numéro pair vers l'Est |
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle côté Sud | Parcelle contigüe vers l'Est |
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Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}
- ↑ Atlas de la censive du Roi, Quatrième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 17 v°, pl. 4) Voir le plan.
- ↑ 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 13 (AN, F/31/73/38). Voir le plan parcellaire en ligne.