Rue Saint-Honoré - Parcelle n°256 (Empire)

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Immeuble n°256 (actuel) angle r.Saint-Honoré -r. de l’Échelle (segment Nord). Photo Dominique Waquet 2016.

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°100 n°235-239 n°1409-1414 n°256 n°256
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Butte-des-Moulins 2e Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Identité de configuration des parcelles terrier n°100 et n°256 (Empire).
  • Présence continue de Paris, faïencier de 1788 au n°236 (Royal), à 1798 au n°1413 (Butte), jusqu'à 1806 au n°256 (Empire).

Caractéristiques

  • La parcelle n°100 (Terrier) est très vaste, en façade sur la rue et largement bâtie autour d'une cour.

Il est probable que certaines portes / maisons sur cour aient reçu un numéro. Dans ce cas les numérotations de portes de type Royal et de type Sectionnaire peuvent différer, selon le sens de rotation des portes dans la cour, cette numérotation des lots de la cour précédant ou suivant le numérotage des portes sur la rue.

  • L'immeuble XVIIIe est conservé au n°256 (actuel) sur la parcelle cadastrée AX 26.

Propriétaire(s) avant 1789

Rondel, maître maçon et Marie-Geneviève Bardon son épouse, propriétaires en 1776 (Terrier, t. II/1, p. 179, Atlas, Planche XIII).

Acte de notoriété établi par Me Chomel le 26 janvier 1756 concernant Jean Rondel et son épouse Marie-Geneviève Bardou (AN, RE/XV/8).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Non identifié.

Propriétaires à partir de 1810

de Pontalba (AN F/31/7/221).

Occupants

Occupants 1780-1792 Occupants 1793-1801 Occupants 1802-1812
Billon, Binet, Boivin de Blancmure, Derevel, Hion, Lamarre, Paris, Retz Bertin, Billon, Binet, Cardot, Demay, Leboeuf, Mathieu, Paris, Retz Bertin, Demay, Evrard de Saint-Jean, Grandjean, Leboeuf, Mathieu, Paris
  • Bertin, M., n°1409 (Butte) (1799, 1803), n°256 (Empire) (1806).
  • Billon Rosalie-Françoise-Lucine, épouse de G.-H. Retz, médecin dont elle divorce en 1794.
  • Binet, Sylvestre, parfumeur, n°237 (Royal) (1788-1791), n°1409 (Butte) (1798, 1803).

Sylvestre Binet, Md Parfumeur neveu de P. Giffard, maître pâtissier, et d'Edmée Fournier, son épouse, d'après un acte du 2 juillet 1788 (AN, Registre des tutelles, Y 5168A, f°128-130).

  • Boivin de Blancmure, Claude-Pierre, conseiller au Parlement, conseiller au Châtelet, s. n° (16 avril 1788)(1790).

Boivin de Blancmure est pourvu de l'office de conseiller du roi au Châtelet de Paris depuis la séance du sceau du 2 avril 1788 à la place de Jean-Nicolas Rousselot (Journal de Paris, 8 avril 1788. p. 439). Il est député de l'assemblée du Tiers-État séant à Saint-Roch en 1789 (Ch. Chassin, Les élections et les cahiers de Paris en 1789, t. II, Paris, Jouaust et Sigaux, 1888, p. 221-224), puis l'un des 300 représentants de la commune provisoire (18 septembre 1789) (P. Robiquet, Municipalité, p. 214). Juge de paix de la section du Palais-Royal et électeur de l'assemblée départementale de Paris en 1790 (E. Charavay, Assemblée, vol.1, p. 5). Président de la S. du Palais-Royal (qui devient S. Butte-des-Moulins en août 1792) il prononce le Discours d'ouverture des élections du maire, des officiers municipaux, & des notables en l'église de Saint-Roch, le 2 août 1790 […], Martin Boulard, imprimeur, 1790 (Lire en ligne).

  • Cardot, mercier, n°1414 (Butte) (1798).
  • Demay, homme de lettres, n°1409 (Butte) (1800) n°256 (Empire) (1806).
  • Derevel, contrôleur des huissiers, n°238 (Royal) (Al. Royal, 1790, p. 414).
  • Evrard de Saint-Jean, n°256 (Empire) (1807).

Il pourrait s'agit de Jean-Baptiste de Saint-Jean dit Evrard de Saint-Jean (1753- ?), négociant, époux en 1780, paroisse St Eustache, d'Antoinette Henry (Geneanet, Sébastien Duvère).

  • Grandjean, Nicolas, marchand de volailles, n°1414 (1803).

N. Granjean, 45 ans, natif de Magny (Seine-et-Oise) a perdu un passeport qu’il avait depuis 5 ans délivré par la municipalité du 2ème arrondissement pour se rendre à Rouen. Il sollicite le commissaire de police de la Butte-aux-Moulins de lui délivrer une nouvelle carte (Archives de la Police, Déclarations de pertes de cartes de séjour, messidor an XI-brumaire an XII, section Butte des Moulins, 8 thermidor an 11 [28 juillet 1803], AA/118, f°7). Lire en ligne.

  • Hion, Nicolas, agent des troupes du roi,électeur de Paris, n°238 (Royal) (1789), lieutenant appointé de la Garde Nationale, n°238 (Royal) (1790).

Présent à l'Hôtel de Ville de Paris le 14 juillet 1789 (P. Robiquet, Municipalité, p. 46). Nicolas Hion, demeurant rue Saint-Honoré, n°238, témoigne le 2 décembre 1789 au procès du prince de Lambesc, ce dernier étant accusé d'avoir chargé la foule aux Tuileries, blessé et tué des manifestants le soir du 12 juillet 1789 (Procès du prince de Lambesc, Résumé général de ce procès, résultat des réflexions qu'il a fait naître d'après le rapprochement de chaque déposition, Paris, 179., BnF, p. 81 (Gallica).
Hion, lieutenant, Garde nat., 6ème div., 1er bat. (Oratoire), 3e comp. soldée, n°238 (Almanach militaire, 1790).

  • Hôtel des Frondeurs, hôtel garni ci-devant "Aux Armes d'Orléans", n°235 (Royal) (1788-1791).
  • Lamarre, Jean-Étienne, orfèvre bijoutier, n°238 (Royal) (1788) (l).

Jean-Étienne Lamarre, répertorié dans la classe à 5 livres. (Capitation des Orfèvres, 1782, f°60).

  • Leboeuf, marchand orfèvre, n°235 (Royal) (1794), n°1410 (Butte) (1798), n°1409 (Butte) (1803), n°256 (Empire) (1806).

« Le Cn Leboeuf, À LA TÊTE D'OR, au n° 233 (235 ?), se propose pour récupérer un portefeuille pour un jeune citoyen peu aisé travaillant aux Marmites pour les Armées. » (Affiches, 25 germinal an II [13 avril 1794], p. 7141).

  • Mathieu, horloger, n°1414 (Butte) (1799, 1803).
  • Paris, faïencier, n°236 (Royal) (1788, 1790, 1791), n°1413 (Butte) (1798), n°256 (Empire) (1806).
  • Retz, Gabriel-Hubert, médecin , n°238 (Royal) (1790), n°1409 (Butte) (1794).

« 14 avril 1787, Aux auteurs du journal, Messieurs, Voulez-vous bien que je profite de votre Journal pour tirer d'inquiétude une Dame dont les chevaux & la voiture m'ont passé sur le corps hier à neuf heures du soir, dans la rue de l'Échelle, & qui a témoigné beaucoup d'intérêt à mon sort. J'ai eu le bonheur d'en être quitte pour un grand coup au milieu du front, où le timon de la voiture m'a frappé, avec de fortes contusions aux reins et aux coudes, sur lesquels je suis tombé à la renverse. Mon habit est criblé par les pieds des chevaux, mon chapeau percé de même & une roue a écrasé ma canne ; mais, ni ces animaux, ni les roues ne m'ont touché. Je me suis ouvert la veine à cause du grand mal de tête & de reins que j'éprouvais, & la saignée m'a soulagé ; je vois que ce ne sera rien. Le Cocher, qui a eu l'adresse de réparer le tort qu'il avait d'aller très vite avec des chevaux très vigoureux (au milieu de beaucoup d'autres voitures qui débouquaient de la rue des Frondeurs) en arrêtant ces animaux tout court et droits, sera récompensé s'il se présente chez moi. Signé Retz, Médecin ordinaire du Roi, rue St. Honoré, près celle des Frondeurs. » (Journal de Paris, n°96, 16 avril 1787, p. 466).
« Retz, docteur en médecine, auteur de Nouvelles ou Annales de l'Art de Guérir, un des médecins ordinaires du Roi, médecin des hôpitaux de la Marine pendant la dernière guerre, année 1790, t. VI [...], chez l'auteur, n° 328. » (Affiches, 29 juillet 1790, p. 2279). [En réalité n°238 [Royal] Cf annonce du 17 décembre 1790 pour la parution du t. VII (Journal de Paris, Supplément, n°130 p. 1].

Gabriel-Hubert Retz, médecin, divorce de Rosalie-Françoise-Lucine Billon. (Affiches, 21 nivôse an II [11 janvier 1794], p. 5644].

« Vente après décès du cit. Retz, officier de santé, r. Honoré, près r. des Frondeurs, n°1409 [But.] : meubles, vêtements, équipage, 2 cabriolets, vins, Feux, glaces, lits et baldaquins, nombreux livres, plus les éditions et la propriété des livres dont le cit. Retz était l'auteur du Guide des jeunes gens (6 vol.) Maladie de la peau, 1 vol. Nouvelles annales sur l'art de guérir, 1785-1791, 7 vol. » (Affiches, 2 fructidor an II [19 août 1794], p. 8921).

  • Sillac, M., n°238 (Royal) (1791), n°1409 (Butte) (1799).

Résidents

  • Arraing (d'), Jean-Pierre, maire de Mauléon (Landes), député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, Aux armes d'Orléans, rue Saint-Honoré (1790-1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Escuret Laborde (d'), Jean, notaire royal à Mauléon, député de la paroisse d'Aussuruq, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, Aux Armes d'Orléans, rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Mourot, Jean-François-Régis, avocat professeur à l'université de Pau, député de la ville de Nay, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, n°235 [Royal], rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Noussitou, Vincent, avocat en parlement demeurant à Pau, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, Aux Armes d'Orléans près la rue des Frondeurs, rue Saint-Honoré (1790-1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Pémartin, Joseph, homme de loi, député du parsan d'Oloron député aux États-Généraux, député des Basses-Pyrénées à l'Assemblée Nationale Constituante, membre de la Convention Nationale, « Aux Armes d'Orléans, près de la rue des Frondeurs », [n°235 (Royal)] (4-90), « hôtel des Frondeurs », n°235 (Royal) (12-92, 4-93), puis « n°445 [Tuileries] » (12-93, 12-94).

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°258 (Empire)
n°256 (Empire)
n°254 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°285 (Empire)
n°285 (Empire) n°283 (Empire)
n°281 (Empire)

Notes et références

Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 17(AN, F/31/75/36). Voir le plan parcellaire en ligne.