Rue Saint-Honoré - Parcelle n°368 (Empire)

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n°368 (Empire et actuel) (D. Waquet, 2018)

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°29 n°342 n°87 n°368 n°368
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Section Place-Vendôme 1er Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • La parcelle n°29 (Terrier) présente une configuration correspondant à la parcelle n°368 (Empire).
  • Les n°342 (Royal) et 87 (S. Place-Vendôme) sont cités simultanément dans plusieurs sources pour désigner cette maison.

Caractéristiques

  • L'agence nationale de l'Enregistrement et des Domaines met en adjudication le 11 fructidor … la location de la Maison r. Honoré n°342 [Royal], enchère à 4250 livres (Affiches, 9 fructidor an II [26 août 1794], p. 9017).
  • Le principal locataire, Lange, serrurier, à la suite de cette adjudication met à son tour en location par appartements :

« Plusieurs appartements ornés des plus belles glaces, avec les consoles à dessus de marbre, richement dorées; les appartements garnis de papiers à baguettes dorées, jolies armoires et très belles boiseries, lieux à la moderne, gr. et beaux poëles dans chaque pièce des appartements. Superbe appartement au 1er, propre à faire un très riche magasin sans aucune dépense, superbe emplacement pour un restaurateur, grande et belle salle à manger, la cheminée, le four, les fourneaux prêts à servir, tous très bien construits et très bien décorés avec de belles caves. A louer. Présen. s'adres. au portier de la dite maison r. Honoré, n°87, vis-à-vis Les Capucins.  » (Affiches, 9 vendémiaire an III [30 septembre 1794], p. 136).

  • Cet immeuble du début du XVIIIe construit sur les plan de Jules-Robert de Cotte a été transformé vers 1850 et surélevé d'un étage. Il conservé sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BC 64 et inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) depuis le 21 juillet 1994 pour « sa façade et ses toitures sur rue. » Base Mérimée du Ministère de la Culture, notice PA 00133004. Voir la notice.

Propriétaire(s) avant 1789

d'Arlincourt, fermier général, propriétaire de la parcelle 29 depuis 1773, par acquisition ä M. de Montmartel. (Terrier 1772, Pl. 11, t., II/1, p. 142).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

La maison N°87 [Place-Vendôme] est mise sous séquestre suite à la condamnation de Prévost d'Arlincourt, ex-fermier général. Elle est louée au Cn Lange, serrurier, par bail du 11 fructidor an II pour 3, 6, 9 années. (Sommier des Biens nationaux, art. 552, p. 172).

Propriétaires à partir de 1810

Becquet, (AN, F/31/7/276).

Occupants

  • Baudouin, Mme, n°342 (Royal (1788, 1791).
  • Bourdois de la Motte, Edme-Joachim, médecin, demeure aux Feuillants en 1795, n°41 (Section Tuileries) (Al. N., an III, p. 451), déménage au n°1502 (But.) (1799-1803), puis au n°368 (Empire) (confirmé, 1809).

Edme Joachim Bourdois de la Motte (Joigny, 1754 – ca. 1835), médecin de l'hôpital de la Charité, médecin ordinaire de Monsieur et Madame, médecin en chef de l'aile droite de l'armée d'Italie, membre de l'académie de médecine (1806), nommé par Napoléon médecin en chef des épidémies en 1807, médecin des enfants de France (F. Masson, Napoléon et son fils, Paris, Ollendorff, 1904, p. 93-94 ; Gallica).

  • Danloux, Henri-Pierre, artiste-peintre, n°368 (Empire) (1808).

Henri-Pierre Danloux (Paris, 1753 - Paris, 1809), peintre dessinateur et graveur, peintre de genre et portraitiste, époux d'Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive d'Antoine Mégret d'Étigny, intendant. Émigre en Angleterre en 1792, où il peint le portrait du comte d'Artois, et ne revient à Paris qu'en 1802 où il demeure d'abord au n°288 (Empire). (Voir notice Wikipedia, Henri-Pierre Danloux).

  • Decamp , architecte, n°87 (Place-Vendôme) (1803).
  • Dewitt, Jean-François, non-commerçant, n°87 (Place-Vendôme) (1799).

« Contrat de mariage portant séparation de biens entre Jean-François Dewitt, citoyen batave, demeurant à Paris, rue Honoré, n°87 et Suzanne-Louise Lepelletier, demeurante à Paris, rue Culture-Sainte-Catherine (Journal du Palais, n°104, 15 frimaire an VIII, p. 6).

  • Gourgon de Précy, Jeanne, seconde épouse de Louis-Adrien Prévost d'Arlincourt.
  • Grandchamp, Vve, n°87 (Place-Vendôme) (1803).
  • Lacour, n°87 (Place-Vendôme) (1803), n°368 (Empire) (1806).
  • Prévot d’Arlincourt, Charles-Adrien, ancien fermier général, n°342 (Royal (1788) (P) (H) (vis-à-vis Les Capucins, Al. Royal, 1790, p. 558).

Charles-Adrien Prévost d'Arlincourt, (Doullens, 1718 - Paris, 1794), receveur des gabelles à Doullens, contrôleur des aides à Évreux, fermier Général de 1765-1780, secrétaire du Roi. Condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire le 24 floréal an II [13 mai 1794], exécuté le lendemain (Durand, Les fermiers généraux, p. 456 ; Liste G. F. n°970 ; Victimes, 970, p. 51). Veuf depuis 1763 a eu trois enfants, Louis-Adrien Prévost d'Arlincourt et deux filles dont Claude-Victoire (Lorient, 1745 – Pauillac, 1811) mariée en 1766 à Jean-Jacques-Pierre de Fumeron de Verrières (1743-1826), maître des requêtes (1781), conseiller à la cour des Aides, émigré. (S. Nicolas, Les maîtres des requêtes, p. 183-184).

« 25 floréal. Nous avons conduit aujourd'hui Charles-Auguste Prévost d'Arlincourt, fermier général, et père de celui qui a été exécuté le 19. C'était un vieillard de soixante-seize ans. Les sans-culottes sont plus acharnés contre ceux qu'on leur a dit avoir falsifié leur tabac que s'ils avaient changé en pierre le pain qui nous nourrit tous. Ils n'ont eu nulle pitié du vieux homme. Au reste il ne serait pas bon en montrer ; le nombre des observateurs qui nous escortent est au moins doublé depuis que les habitants de la r. Honoré se calfeutrent dans leurs maisons. » (Sanson, Sept générations d'exécuteurs, t. 5, p. 153-154).

  • Prévot d'Arlincourt, Louis-Adrien, fermier général, et son épouse, s. n° (P) (H), vis-à-vis les Capucins (Al. R., 1790, p. 558), n°342 (Royal) (1788).

Louis-Adrien Prévost d'Arlincourt (Évreux, 1744 – Paris, 1794), fils de Charles Prévost d'Arlincourt, fermier général adjoint de 1771 à 1780,secrétaire du roi (en 1772), fermier titulaire à la suite de son père de 1780 à 1791. Époux en premières noces d'Antoinette Constant de la Sarra (1754-1779) dont Charles-Antoine (1778-1856). Il épouse en secondes noces, le 27 mai 1785, Jeanne Gourgon de Précy (1749-1813), veuve de Jean-Baptiste Taffart, (1743-1780) maître des requêtes (S. Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes, p. 285-826), il a trois fils dont Charles-Victor, né en 1788, poète et dramaturge. (Geneanet, Dominique Benoist de Beaupré ; base Leonore Dossier : LH/2225/30). Il vend tous ses biens pour avancer 4 millions à la famille royale pour s'évader en 1792 (Durand, Les fermiers généraux, p. 632). Condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire et exécuté le 19 floréal an II [8 mai 1794] avec 26 autres collègues, dont Georges de Montcloux, son voisin, et Lavoisier (Id. p. 456).

« Condamnés : L.- A. Prévot d'Arlincourt, âgé de 50 ans, natif d'Évreux, ex-noble, fermier général. » (Journal de Paris, n°494, 20 floréal an II [9 mai 1794], p. 1996 ; Victimes, 907, p. 51).

  • Prévost de Montaubert, ordonné prêtre à Amiens en 1777, chanoine de l'église d'Amiens, député à la chambre souveraine du clergé de Franc, n°342 (Royal)(Al. Royal, (Al. R., 1788, p. 108, 1790).

Résidents

  • Wolter de Neubourg (de), Benoit-Nicolas, maréchal de camp, seigneur de Cattenom, électeur du baillage de Thioville, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, précédemment vis-à-vis les Capucins, n°342 [Royal], rue Saint-Honoré (1790) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°370 (Empire)
n°368 (Empire)
n°366 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°359 (Empire)
n°359 (Empire)
n°357-A (Empire)

Notes et références

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  1. 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilot 1 (AN, F/31/74/25). Voir le plan parcellaire en ligne.