« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°350 (Empire) » : différence entre les versions
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<small>Pierre-Claude-François Daunou (Boulogne-sur-Mer, 1761 - Paris, 1840), oratorien, élu à la Convention par le Pas-de-Calais, pro-girondin il est incarcéré jusqu'en Thermidor. Créateur de l'Institut, co-rédacteur de la Constitution de l'an III, membre du Conseil des Cinq-Cents, membre du Tribunat, archiviste de l'Empire, il devient professeur au Collège de France en 1815 (Larousse, ''Dictionnaire'', t. 2, p. 682).<br> | <small>Pierre-Claude-François Daunou (Boulogne-sur-Mer, 1761 - Paris, 1840), oratorien, élu à la Convention par le Pas-de-Calais, pro-girondin il est incarcéré jusqu'en Thermidor. Créateur de l'Institut, co-rédacteur de la Constitution de l'an III, membre du Conseil des Cinq-Cents, membre du Tribunat, archiviste de l'Empire, il devient professeur au Collège de France en 1815 (Larousse, ''Dictionnaire'', t. 2, p. 682).<br> | ||
Après avoir été l’instigateur du patriotisme civique et le rapporteur du décret de la Convention du 27 vendémiaire an IV instituant sept fêtes nationales (Agriculture, Époux, Jeunesse, Liberté, Vieillards, …), il est l’un des adeptes les plus en vue de la Théophilanthropie, nouvelle et éphémère religion devenue anti-catholique en partie sous son influence (A. Mathiez, ''La théophilanthropie et le culte décadaire, 1796-1801'', Paris, Alcan, 1903, p. 28). On peut supposer qu'il fréquente assidûment le ''temple décadaire'' du 2ème arrondissement, à savoir [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°296 bis (Empire)|l'église Saint-Roch]], renommée un temps ''Temple du Génie''.</small> | Après avoir été l’instigateur du patriotisme civique et le rapporteur du décret de la Convention du 27 vendémiaire an IV instituant sept fêtes nationales (Agriculture, Époux, Jeunesse, Liberté, Vieillards, …), il est l’un des adeptes les plus en vue de la Théophilanthropie, nouvelle et éphémère religion devenue anti-catholique en partie sous son influence (A. Mathiez, ''La théophilanthropie et le culte décadaire, 1796-1801'', Paris, Alcan, 1903, p. 28). On peut supposer qu'il fréquente assidûment le ''temple décadaire'' du 2ème arrondissement, à savoir [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°296 bis (Empire)|l'église Saint-Roch]], renommée un temps ''Temple du Génie'', dans le courant de 1797 puisqu'il comme demeurant à son domicile n°1505 (But.) en avril 1796, avant de s'installer place du Panthéon en décembre 1798 (Alm. Nat. an VII).</small> | ||
* '''Debry''' (ou de Brie), Jean, administrateur du département, de Vervins, député du l'Aisne à l'Assemblée Nationale Législative, « n°330 » ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-91]]), puis [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°362 (Empire)|l''' n°339''']] (12-92). | * '''Debry''' (ou de Brie), Jean, administrateur du département, de Vervins, député du l'Aisne à l'Assemblée Nationale Législative, « n°330 » ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-91]]), puis [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°362 (Empire)|l''' n°339''']] (12-92). | ||
Dernière version du 10 octobre 2020 à 15:33
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°36 | n°330 | n°1513 | n°350 | n°352 |
Rattachement | Terrier de l'Archevêché | Paroisse Saint-Roch | Butte-des-Moulins | 2e Arrondissement (ancien) [1] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
- La parcelle n°36 (Terrier) présente une configuration correspondant à la parcelle n°350 (Empire).
- Citation continue de l'hôtel de la Virginie, de 1793 au n°330 (Royal) à 1798 et 1803 au n°1513 (Butte) et 1806 au n°350 (Empire).
Caractéristiques
L'immeuble du début du XVIIIe siècle construit sur les plans de Pierre-Nicolas Delespine, est conservé au n°352 (actuel), parcelle cadastrée AZ 14. Il est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) depuis le 13 avril 1928 pour « sa porte monumentale (y compris les vantaux) et le balcon qui la surmonte ». Base Mérimée du Ministère de la Culture, notice PA 00085954. Voir la notice.
Propriétaire avant 1789
Robert,Pierre-Charlemagne, propriétaire de la parcelle 37, par legs en 1772 de Mme Rondet, Vve Frémin, maître des comptes. (Terrier 1772, Pl. 12, t. II/1 p. 151).
Propriétaire Révolution-Empire
Vraisemblablement la famille Robert. A confirmer.
Propriétaire à partir de 1805
Robert, (AN, F/31/7/268).
Occupants
- Alibert, Marie, veuve de Marc Nolin, portière de l'hôtel de la Virginie (1794).
Procès-verbal d'officier de paix, 7 germinal an II [27 mars 1794] (Tuetey, Répertoire, t. 9, p. 57).
- Berjon, Antoine , artiste peintre (1798).
Antoine Berjon (Lyon, 1754 - Lyon, 1843) passe une vingtaine d'années à Paris pendant la Révolution et l'Empire. Peintre miniaturiste et portraitiste, il excelle dans les compositions florales et les cartons de motifs pour les impressions sur soie. Voir son autoportrait sur Wikipedia.
- Fonghasse, François, maître de l'hôtel de la Virginie, maison garnie, n°1513 (Butte)(1798, 1803), n°350 (Empire) (1806).
Électeur du Département de la Seine (Anonyme, Électeur an IV, p. 4), témoigne pour Georges Finch, l'un de ses résidents en 1802 (voir ci-dessous).
- Galli, conseiller d’État, membre de la section de Législation, hôtel de Virginie (Al. Imp. 1807, p. 367).
- Gontier, pharmacien, n°350 (Empire) (Allard, Almanach, 1808, p. 447).
- Hôtel de la Virginie, hôtel garni tenu par Fonghasse, n°330 (1788, 1791, 1793), n°1513 (Butte) (1798), n°350 (Empire) (1806).
« L'hôtel de la Virginie, n°330 [Royal] recrute un frotteur au fait de son état. S'il était marié sa femme serait portière. Il ne sera reçu qu'avec un certificat des Maîtres d'où il sort. » (Affiches, 26 janvier 1793, p. 352).
- Laporte de Meslay (de), Jean-Baptiste, intendant de Lorraine, n°330 (Royal) (1788-1791) (Prévost, Hénin).
Jean-Baptiste Moulins de la Porte de Meslay (Moulins, 1743 – Meslay (Loir-et-Cher), 1818), conseiller au Parlement de Paris, intendant du Roussillon (en 1775) puis de Lorraine et de Barrois, maître des requêtes honoraire, chevalier des ordres du Roi, époux de Anne-Marie Meulan des Fontaines, père de Félicité (1775-1809) (Geneanet, Xavier Prince Béguin Billecoq).
Résidents
- Bertrand de La Hosdinière, Charles-Ambroise, avocat, procureur du roi à Falaise, député de l'Orne, membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°320 (Royal) (12-92, 4-93, 12-93).
Note : La double mention « hôtel de la Virginie » n°320 [Royal] laisse penser à une erreur de typo sur le numéro.
- Boutrouë, Laurent-Martial-Stanislas, notaire, membre du directoire du département à Grais, député de la Sarthe, membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°330 (Royal) (12-92, 4-93, 12-93, 12-94).
- Daunou, Pierre-Claude, ex-oratorien, vicaire épiscopal à Paris, député du Pas-de-Calais, membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°330 (Royal) (12-92, 4-93, incarcéré, 12-93, 12-94).
Pierre-Claude-François Daunou (Boulogne-sur-Mer, 1761 - Paris, 1840), oratorien, élu à la Convention par le Pas-de-Calais, pro-girondin il est incarcéré jusqu'en Thermidor. Créateur de l'Institut, co-rédacteur de la Constitution de l'an III, membre du Conseil des Cinq-Cents, membre du Tribunat, archiviste de l'Empire, il devient professeur au Collège de France en 1815 (Larousse, Dictionnaire, t. 2, p. 682).
Après avoir été l’instigateur du patriotisme civique et le rapporteur du décret de la Convention du 27 vendémiaire an IV instituant sept fêtes nationales (Agriculture, Époux, Jeunesse, Liberté, Vieillards, …), il est l’un des adeptes les plus en vue de la Théophilanthropie, nouvelle et éphémère religion devenue anti-catholique en partie sous son influence (A. Mathiez, La théophilanthropie et le culte décadaire, 1796-1801, Paris, Alcan, 1903, p. 28). On peut supposer qu'il fréquente assidûment le temple décadaire du 2ème arrondissement, à savoir l'église Saint-Roch, renommée un temps Temple du Génie, dans le courant de 1797 puisqu'il comme demeurant à son domicile n°1505 (But.) en avril 1796, avant de s'installer place du Panthéon en décembre 1798 (Alm. Nat. an VII).
- Debry (ou de Brie), Jean, administrateur du département, de Vervins, député du l'Aisne à l'Assemblée Nationale Législative, « n°330 » (12-91), puis l n°339 (12-92).
Note : il est possible que ce numéro 330 soit une erreur de typo car Debry est ensuite constamment cité au n°339 pendant toute la période de la Convention Nationale dont il est membre.
- Édouard-le-Flaive, marchand à Puligny, ancien suppléant à la Législative, député suppléant de la Côte-d'Or devient membre de la Convention Nationale en remplacement de Basire, le 11 floréal an II [30 avril 1794] et réside « n°330 (Royal) » ( 12-94).
- Finch, Georges, officier au service de Sa Majesté britannique, hôtel garni de la Virginie, n°1513 (But) (1802).
Georges Finch, officier au service de Sa Majesté britannique, âgé de dix-sept ans, natif de Shrewsburg, en Angleterre, habitant ordinairement à Londres, logé temporairement à Paris, hôtel de Virginie, garni, n°1513, a perdu depuis 3 ou 4 jours le passeport qui l’autorisait à séjourner 3 décades à Paris et sollicite un duplicata. Il présente comme témoin François Fonghasse, hôtelier, n°1513 rue St Honoré, Jean-Jacques Dubray, hôtelier, rue Helvétius, n°449 (Archives de la Police, AA/115, Passeports, cartes de séjour, 1802, (28 thermidor an 10 [17 août 1802]).
- Froger-Plisson, Louis-Joseph, avoué, membre du directoire du département, député de la Sarthe, membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°330 (Royal) (12-92, 4-93, 12-93, 12-94).
- Larivière (Henry-), Pierre-François, homme de loi à Falaise, député du Calvados à l'Assemblée Nationale Législative, alors à l'hôtel des Tuileries (12-91, 8-92), membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°330 (Royal) (12-92, 4-93).
- Le Tourneur, Emmanuel-Pierre, drapier, président du district du Mans, député de la Sarthe, membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°330 (Royal) (12-92, 4-93, puis hôtel Louis-le-Grand, passage des Petits-Pères, 12-93, 12-94).
- Legot, Alexandre, chef de légion à Falaise, député du Calvados, membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°330 (Royal) (12-92, 4-93, puis 83 rue Neuve-des-Petits-Champs, 12-93, 12-94).
- Levasseur, René, chirurgien, administrateur du district du Mans, député de la Sarthe, membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°330 (Royal) (12-92, 4-93, 12-93).
- Niou, juge au conseil des prises maritimes, s. n° (But.) (1800), hôtel de la Virginie (1801).
Ex-Législateur, Membre du Conseil des prises, hôtel de la Virginie (Annuaire de la Marine de France... Annuaire des colonies françaises, par l'historiographe de la Marine, Paris, 1801, p. 32).
- Rouzet de Folmon, Jacques-Marie, professeur de Droit, procureur syndic du district de Toulouse, député de la Haute-Garonne, membre de la Convention Nationale, « hôtel de la Virginie », n°330 (Royal) (12-92, 4-93, 12-93, 12-94).
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Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810). {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}
- ↑ 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 12 (AN, F/31/75/31). Voir le plan parcellaire en ligne.