« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°358 (Empire) » : différence entre les versions
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* '''Drouet''', Jean-Baptiste, membre du Conseil des Cinq-Cents, n°93 (Pl. Vend.) (1796). | |||
<small>Jean-Baptiste Drouet (1763-1824), le célèbre maître de poste de Sainte-Menehould, fort d’avoir reconnu Louis XVI en fuite, se fait élire représentant du peuple à la Convention puis nommer au Conseil des Cinq-Cents. En application de la délibération du Directoire Exécutif du 19 floréal an IV prise à l’encontre de Babeuf et de ses partisans, il est arrêté, ainsi que [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°384 (Empire)|'''Darthé''' et '''Didier''']], dans la maison de Dufour, menuisier, rue Bleue où se tient une réunion « pour prendre communication d’une lettre écrite par le citoyen Drouet au Directoire ». La police perquisitionne son domicile de deux pièces à l’entresol, rue Saint-Honoré, chez Mangin parfumeur, où il loge son domestique Jean Frin, dans l’une des deux chambres (''Gazette Nationale ou le Moniteur Universel'', n°243, 3 prairial an IV [22 mai 1796], p. 3-4).</small> | |||
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Version du 21 septembre 2020 à 21:28
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°34 | n°334-337 | n°92-95 | n°358 | n°358 bis |
Rattachement | Terrier de l'Archevêché | Paroisse Saint-Roch | Section Place-Vendôme | 1er Arrondissement (ancien) [1] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
- La parcelle n°34 (Terrier) présente une configuration correspondant à la parcelle n°358 (Empire).
Caractéristiques
L'immeuble du XVIIIe siècle est démoli. L'immeuble reconstruit à l'emplacement du n°358 (Empire) et situé au n°358 bis (actuel) se trouve sur la parcelle cadastrale actuelle BD 13.
Propriétaire(s) avant 1789
Grandhomme, Jean-Baptiste, Louis et Marie, copropriétaires indivis en 1775 de la parcelle n°34 - située, selon l'Atlas des censives, à l'angle de la Place Vendôme - par héritage de leur père, M. Grandhomme, architecte, maître maçon[2]. Lui-même avait acheté cette maison en 1723 à John Law, sur adjudication. (Terrier 1772, Pl. 11, Tome II/1, p. 143-144).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Non identifié.
Propriétaires à partir de 1810
Grattier, (AN, F/31/7/271).
Occupants
- Doinet, limonadier n°92 (Pl.Ven.) (1798).
- Gigand, charcutier, n°334 (Royal) (1791), cité comme "Legigan", n°94 (Pl. Vendôme (1798).
- Gossuin, membre du conseil des forêts, n°94 (Pl. Vendôme) (1803).
Il s'agit vraisemblablement de Louis-Marie-Joseph Gossuin (Avesnes-sur-Helpes (Nord), 1759 – Vichy, 1821), député du Quesnoy, frère de Constant-Eugène Gossuin, député à la Convention Nationale. (Geneanet, Muryelle Penven Cauderlier). L.-M. Gossuin est l'époux d'Amélie Joséphine Denys et père d'Amand-Eugène, né à Paris le 11 septembre 1806 (AM, Paris, Geneanet).
- Grandhomme, Jean-Baptiste, architecte, entrepreneur en bâtiments, n°336 (1788, 1791) (Lefeuve, p. 79).
Jean-Baptiste Grandhomme, fils de Pierre Grandhomme (voir ci-dessus), décède fin 1789. Son testament, reçu par Me Maine le 5 novembre 1789 stipule que sa sœur Marie, « fille majeure », sera placée sous subordination du Sr. Mariette, ancien caissier des Ponts-et-Chaussées, qui accepte cette fonction le 20 janvier 1790. (AN, Tutelles, Y 5186B, f°773).
- Grandhomme, Ctne, non-commerçant, n°92 (Pl.Ven.) (1799, 1803).
Il s'agit très vraisemblablement de Marie Grandhomme, sœur célibataire de Jean-Baptiste Grandhomme dont elle est légataire universelle et à ce titre nue-propriétaire d'un terrain d'un demi-arpent, 27 bis r. Neuve-des-Mathurins, parc. vendue le 11 octobre 1792 au Sr. Claye. (Sommier, t. 1, art. 519, p. 163-164, qui indique par erreur, « fille de J-B Grandhomme »). Elle acquiert ce même jour la nue-propriété d'une maison n°924, r. Thiroux, entre la r. St Nicolas et la r. Neuve-des-Mathurins, louée depuis 1769 avec un bail emphytéotique par Grandhomme [vraisemblablement Jean-Baptiste dont elle hérite en 1789]. (Sommier, art. 580, p. 178).
- Labbé, Sr., non-commerçant, n°92 (Pl.Ven.) (1799).
- Lecoq, Louis-Joseph, homme de loi, et membre du Conseil Général de Paris, n°335 (Royal) (Al. National, 1793).
- Lorine, Cne, maison garnie, n°92 (Pl.Ven.) (1799).
- Mangin, perruquier, parfumeur, maître de maison garnie, s; n° (1789, 1793), n°93 (Pl. Vendôme) (1796, 1798, 1799-1801).
Mangin, sergent, Garde nat., 6ème div., 6e bat. (Jacobins St-Honoré), 5e comp., s. n° (Almanach militaire, 1789).
« Employé à l'agence des lois, dénoncé au Comité Révolutionnaire les 20 et 25 messidor an II pour avoir dit qu'il y avait beaucoup de gens fortunés dans les emplois et même les comités de section, … Arrêté le 3 germinal an III (« un des plus furieux de la Section, … »). Libéré le 11. Arrêté à nouveau en prairial, libéré le 4 messidor, réarmé le 13 fructidor. » (A. Soboul, Répertoire des personnels sectionnaires de l'an II, p. 84).
Mangin et son épouse tenant garni logent, en mai 1796, dans deux pièces à l’entresol de leur maison, Jean-Baptiste Drouet, membre du Conseil des Cinq-Cents et Jean Frin son domestique. J.-B. Drouet est accusé de participer à la conspiration de Babeuf, arrêté comme tel, jugé et acquitté (Gazette Nationale ou le Moniteur Universel, n°243, 3 prairial an IV [22 mai 1796, p. 3-4] Lire en ligne sur Retronews.
- Thibault, Étienne, membre du bureau de paix et conciliation près le Tribunal du 1er Arrondissement, n°335 (Royal) (an III).
Assesseur du Tribunal de paix, Division de la Place Vendôme, n° 335 (Royal) (Al. National, an II, p. 328 ; an III, p. 362), membre du bureau de paix et de conciliation près le Tribunal du 1er arrondissement, n°95 (Pl. Ven.) (Al. National,, an IV, p. 385).
Note : Indiqués dans La Tynna 1798, RUE St Honoré au 254, Rogé, mercier, Albaret, meubles Md au 249, Bertaux, vitrier; au 245 Delavigne, vin marchand au 212, Piard, serrurier sont en réalité localisés Boulevard St Honoré.
Résidents
- Drouet, Jean-Baptiste, membre du Conseil des Cinq-Cents, n°93 (Pl. Vend.) (1796).
Jean-Baptiste Drouet (1763-1824), le célèbre maître de poste de Sainte-Menehould, fort d’avoir reconnu Louis XVI en fuite, se fait élire représentant du peuple à la Convention puis nommer au Conseil des Cinq-Cents. En application de la délibération du Directoire Exécutif du 19 floréal an IV prise à l’encontre de Babeuf et de ses partisans, il est arrêté, ainsi que Darthé et Didier, dans la maison de Dufour, menuisier, rue Bleue où se tient une réunion « pour prendre communication d’une lettre écrite par le citoyen Drouet au Directoire ». La police perquisitionne son domicile de deux pièces à l’entresol, rue Saint-Honoré, chez Mangin parfumeur, où il loge son domestique Jean Frin, dans l’une des deux chambres (Gazette Nationale ou le Moniteur Universel, n°243, 3 prairial an IV [22 mai 1796], p. 3-4).
Visiter les parcelles voisines
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Parcelles en vis-à-vis côté Sud | ||
Notes et références
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- ↑ 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilot 1 (AN, F/31/74/25). Voir le plan parcellaire en ligne.
- ↑ Pierre Grandhomme a conçu et édifié en 1714 l'hôtel Perrinet de Jars, aujourd'hui "Cercle Interallié", 33 rue du Faubourg Saint-Honoré, dont les façades sur la cour et les Champs-Élysées sont demeurées intactes. (G. Lenôtre, Paris et ses fantômes, coll. La Petite Histoire, Paris, Grasset, rééd. Grasset Fasquelle, 2012).
- ↑ Le très petit segment de voie entre la rue Saint-Honoré et la quadrilatère de la place porte le nom de Place Vendôme avant de devenir le segment Nord de la rue de Castiglione après 1805.