Passage de Montpensier (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire

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Historique

Les passages de Beaujolais, de Montpensier et de Valois sont créés sur instruction de Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, propriétaire du Palais-Royal, alors duc de Chartres (il devient duc d'Orléans en 1785 à la mort de son père puis Philippe-Égalité), dans le cadre d'un réaménagement du jardin du Palais commencé subrepticement en 1781, terminé en avril 1784 et finalement approuvé a posteriori par lettre patente du 13 août 1784 [1].

Le duc de Chartres s'est en effet lancé dans une vaste opération de promotion immobilière dans l'espoir de récupérer d'importantes ressources financières pour rembourser ses multiples dettes. Son projet consiste à créer à l'intérieur du périmètre de son palais et sur trois côtés du jardin, une galerie marchande abritant derrière 180 arcades plus de 200 boutiques réparties dans près de 50 maisons. Chaque maison comporte 3 étages loués avec la ou les boutiques, étages souvent sous-loués par le locataire principal (Gravure dans Champier, op. cit, p. 425). L'espace compris entre les façades du palais anciennement sur jardin et l'ensemble des façades arrière des galeries de pierre forme ces trois passages perpendiculaires ouverts sur le réseau de voirie qui entoure le palais :
- A l'Ouest la rue de Richelieu par le passage de Montpensier,
- au Nord la rue Neuve-des-Petits-Champs par le passage de Beaujolais,
- au Sud-Est la rue Saint-Honoré par le passage de Valois.

En 1788, Prévost dans sa description du Palais-Royal, assure que ces voies ne sont pas encore nommées. [2].

Le passage de Montpensier est ainsi nommé en l'honneur de Louis-Antoine-Philippe d'Orléans (1775-1807), duc de Montpensier, troisième fils de Louis-Philippe-Joseph d'Orléans (devenu duc d'Orléans en 1785 puis Philippe-Egalité). Ce passage prend le nom de rue de Quiberon, lieu d'une victoire sur les émigrés, par arrêté de l'administration centrale du département de la Seine du 12 thermidor an VI et redevient rue de Montpensier par arrêté préfectoral du 27 avril 1814 (Lazare, Dictionnaire des rues de Paris, 1844, p. 465). Cette rue existe encore de nos jours.
Cette voie ne doit pas être confondue avec la rue de Montpensier l'une des six voies ouvertes en juillet 1781 en application d'une lettre patente de Louis XVI du 16 décembre 1779 libérant l'emprise de l'hospice des Quinze-Vingts au bénéfice de la société Seguin et Cie, prête-nom du duc d'Orléans [3].

Paroisse au XVIIIe siècle

Le passage est situé sur le territoire de la paroisse Saint-Eustache

Sections (1790-1805)

Ce passage est rattaché à la section de la Butte-des-Moulins.

Arrondissements (1795-1859)

Ce passage se trouve dans le 6ème Quartier, Palais-Royal, ilot 1 à 3 (AN, F/31/75/22) du 2ème Arrdt (ancien) [4]. Sous la Restauration, la rue de Montpensieur, longue de 320 m, part vers l'Est puis le nord de la rue de Richelieu pour se terminer rue de Beaujolais-Palais-Royal.

  • Rive Ouest, du n°1 au n°41,
  • Rive Est, du n°2 au n°38.

Bibliographie

  • Champier, Victor et Sandoz, Charles-Gustave-Roger, Le Palais-Royal d'après des documents inédits (1629-1900), Société de propagation du livre d'art, Paris, 1900, T. 1, Du cardinal de Richelieu à la Révolution Lire le t. 1 sur Gallica, T. 2, Depuis la Révolution jusqu'à nos joursLire le t. 2 sur Gallica

Notes et références

  1. Voir l'essentiel du texte de la lettre patente dans Lazare, Dictionnaire, 1844, p. 465 et dans Champier, Le Palais-Royal,..., t. 1, p. 429 avec un plan.
  2. Prévost de Saint-Lucien, Le Provincial, t. 1, Quartier du Louvre, p. 124 Consulter et télécharger sur Google livres)
  3. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844, p. 465.Lire en ligne.
  4. . Voir en ligne le plan parcellaire du Palais-Royal tel qu'il figure dans le cadastre Vasserot, ca 1810]