« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°328-A (Empire) » : différence entre les versions

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328-StHonoré-Nodier-Jacobins-150x230.jpg|<small>Litho par Régnier dans C. Nodier [http://wiki.geohistoricaldata.org/Fichier:328-StHonor%C3%A9-Nodier-Jacobins-650x930.png Agrandir</small>]
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===Type Empire (depuis 1806)===
Ces parcelles, dont les constructions ont été démolies en 1807, ont été ensuite consacrées à l'édification du Marché Saint-Honoré et à l'emprise de la rue du Marché-Saint-Honoré. Elles n'ont donc pas de numéro de type Empire. Le n°328-A (Empire) n'est attribué ici que pour identifier ces terrains dans le wiki Localisations parisiennes.
2ème Arrdt ; 6ème Quartier, Palais-Royal ; la rue du marché Saint-Honoré forme la limite entre l’ilot 12 et Ilot 15 (AN, F/31/75/34). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTgtMDYtMjQiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjIyNzM7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=3804.5%2C2485.5%2C0.15771474552403944&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].


==Caractéristiques==
==Caractéristiques==

Version du 6 mars 2019 à 19:35

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°52 à 57 [1] n°308 (?) [2] n°1483-1485 (?) [3] n°328-A [4] N.S.
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Butte-des-Moulins 2e Arrondissement (ancien) [5] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Il n'y a pas de correspondance de numéros avec le numérotage apparaissant sur le cadastre Vasserot de 1810 du fait des reconfigurations de cet ensemble urbain à partir de 1807.


Caractéristiques

Couvent des Jacobins

L'un des principaux points de repère de la rue Saint-Honoré avant le numérotage des immeubles, le lieu le plus emblématique de la r. Saint-Honoré pendant et depuis la période révolutionnaire, ce grand emplacement est enclavé entre la r. Saint-Honoré (accès par une grille au n° 308 (Royal), la r. Neuve-des-Petits-Champs (sans accès) et la r. de la Sourdière dans laquelle prend la petite r. Saint-Hyacinthe qui se termine dans la cour du couvent. Ce couvent abrite l'une des maisons parisiennes de la congrégation des Dominicains.

Avant la nationalisation, plusieurs maisons de cette cour sont déjà louées à des commerçants et des particuliers.

« L'église de ces religieux qui sont de l'ordre de Saint-Dominique, est assez grande. Elle fût bâtie en 1632. Ce qu'il y a de plus remarquable est le tombeau du célèbre Mignard, un de nos premiers maîtres de l'école française, … Ces R.P. ont une bibliothèque fort bien composée, surtout en manuscrits arabes. » (P. 2ème partie, p. 55-56). Lieu de vote de la noblesse pour le "département" (circonscription) du Louvre et des Tuileries lors de l'élection aux États-Généraux le 21 avril 1789. (Delarc, L'Église, p. 70).

Une fois les lieux mis sous séquestre, et grâce au P. Fernebach, adepte des Lumières, l'église et la bibliothèque sont utilisées pour les réunions de la Société des Amis de la Constitution qui devient le Club des Jacobins. L'ensemble immobilier est entièrement démoli en l'an III sur décision de la Convention, officiellement pour faire place au futur Marché Saint-Honoré, officieusement pour effacer les traces du cœur du pouvoir des années 1793-1794. (Lazare, Dictionnaire, 1844, p. 284-286).

Le porche à trois passages donnant accès à la Cour des Jacobins et la petite maison à l'ouest du porche, élevée sur la parcelle n°51 du Terrier sont démolis en 1807 pour dégager l'emprise de la rue du Marché Saint-Honoré (Décision du ministre de l'Intérieur du 18 prairial an VIII [7 juin 1800], dernier décret d'application du 31 janvier 1807 (Lacaze, Dictionnaire, 1855, p. 409-411).

Ces parcelles forment depuis le début du XIXe siècle l'emprise de la rue du Marché-Saint-Honoré et du Marché Saint-Honoré.

Propriétaire avant 1789

Les Jacobins.

Propriétaire Révolution-Empire

La maison n°12 (puis 1) de la Cour des Jacobins, louée au Cn Rousset, est vendue, le 23 février 1791 au Cn Benoit, demeurant n°18, rue des Grands-Degrés-Saint-Étienne, Defer de la Nouerre, déclarant (Sommier, t. I, art. 736, p. 289).

Le grand emplacement n°1485 (Buttes), comprenant tous les bâtiments claustraux servant aux ci-devant religieux jacobins et démolis en prairial an III sur décret de la Convention, est vendu le 29 messidor an VIII à la compagnie Bodin pour y construire un marché couvert. (Sommier, t. 1, art. 847, p. 314).

Propriétaire à partir de 1805

Non déterminé, exproprié en 1807.

Occupants

La congrégation regroupe, en 1789, 16 religieux prêtres, un sous-diacre et quatre frères convers. Elle est administrée par les PP. Charles Grandjean, provincial, Nicolas Christophe, prieur, Nicolson, procureur, Fernebach, maître des novices et sacristain. On y trouve les PP. Daille, Dubois, Henecart et le frère Jean Thédore Huin (Delarc, L'Église, p. 224).

« Les RR. PP. Jacobins ont porté le 28 septembre 1789 à la Monnaie de Paris 194 marcs, 5 onces, 21 deniers de vaisselle d'argent. » (Journal de Paris, 20 octobre 1789, Supplément).

Peu de temps après la nationalisation des biens du clergé (14 novembre 1789) et la suppression des maisons monastiques (13 février 1790), les Dominicains réclament les pensions prévues par la Loi. (Les religieux Dominicains de la rue Saint-Honoré, Paris, Leclère 1790, 4 p., BN L39 b 3143, cité par Delarc, L'Église, p. 201).

  • Galetty, G. F., imprimeur (1794).

Adresse de Duquesne, citoyen sans culotte versaillais au Cn Crassous, représentant en commission à Versailles, 12 germinal an II [1er avril 1794]. A Paris, de l'imprimerie de G.-F. Galletti, aux Jacobins Honoré (Coll. Part.).

  • Lemoine, serrurier (1791).

Le 2 novembre 1791, Lemoine, serrurier, cour des Jacobins a proféré des insultes à l'encontre des commissaires du comité de section, se dont s'excuse sa femme (Tuetey, Répertoire, t. 5, p. 355).

  • Maison Perchet, hôtel garni, cour des Jacobins (1788-1798).
  • Perché (ou Perchet), maître de maison garnie (1788-1798).

Déménage au [Rue Saint-Honoré - Parcelle n°332 (Empire)|n°332] à la suite de la démolition des bâtiments où il tenait son hôtel.

Est citée Madame Perché, cour des Jacobins, (Al. R., 1792, p. 129). En 1798, La maison Perchet est notée au n°1489 [But.] du fait que les immeubles de la Cour des Jacobins ne sont pas numérotés de la même façon aux deux périodes.

  • Perdry, Charles-Louis, homme de loi, électeur du Département de Paris (1793-1794).

Charles-Louis Perdry, 35 ans, homme de loi, cour des Jacobins, électeur du Département de Paris, (Al. N., 1793-an II, p. 347), membre du Conseil général de Paris, (id. p. 391), président du tribunal du 2ème arrondissement, divorcé d'Élisabeth-Joséphine-Eugène Dollé en janvier 1793 (Affiches, 17 janvier, p. 232). Membre du Comité central révolutionnaire au cœur des événements des 31 mai-2 juin 1793, il est inquiété en l'an II puis déménage ensuite pour la r. Neuve-des-Petits-Champs. (Tuetey, Répertoire, t. 9, p. xvii).

  • Riesener, Henri-François, artiste-peintre, dans l'enclos des Jacobins (1801-1802).

Henri-François Riesener (Paris, 1767 – Paris, 1828), peintre portraitiste, fils de l'ébéniste Riesener, épouse en 1807 Félicité-Anne-Louis Hassassin-Longroy (1786-1847), dame d'annonce de l'impératrice Joséphine. Il peint le portrait de son épouse en compagnie de sa sœur Adélaïde en 1808 (Musée des Beaux-Arts d'Orléans) (Geneanet, Xavier Dosseur).

Bibliographie

  • Aulard, M. La société des Jacobins, recueil de documents pour l'histoire du Club des Jacobins de Paris, t. 1, Quantin, 1889, en particulier p. XXIII-XXVIII pour la description des lieux. Lire en ligne
  • Lenôtre, Gaston, Paris révolutionnaire, en particulier pour les description et plan, p. 316-331.
  • Millin, Aubin-Louis « Le couvent des Jacobins de la rue Saint-Honoré », Monuments françois, tels que tombeaux, inscriptions, statues, …, Paris, Volland, an XI, 1802, t. 1, fasc. IV, 69 p. Lire en ligne sur Gallica.
  • Monin, H., Lazard, L., Sommier des biens nationaux de la Ville de Paris, Paris, Léopold Cerf, 1920, t. 1, De la première à la quatrième municipalité, p. 323-328. Consulter en ligne sur Gallica),

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
[[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°330 (Empire)|n°330
n°328-A
n°328
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°329
n°329
n°327

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810). {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Les parcelles N° 52, 53 du terrier, sont situées, à l'époque du couvent, sur la gauche du passage qui mène à la Cour (ou enclos) des Jacobins depuis la rue Saint-Honoré. La parcelle n°54 est située dans la cour des Jacobins à l'Ouest (à gauche en entrant), les parcelles n°55 et 56 sont situées aussi dans la cour à l'Est (à droite en entrant). Toutes ces parcelles ont été impactées par la démolition en 1807 de l'ensemble du couvent, maisons sur cours et jardins, abords et accès.
  2. Ce numéro indiqué par Prévost (Le Procinvial, t. Louvre, p. 78) pourrait avoir été attribué au passage central du porche situé sur la rue Saint-Honoré. Les numéros de portes de type royal affectés à diverses maisons à l'intérieur de la Cour des Jacobins sont sans doute impossibles à attribuer à une parcelle du terrier.
  3. Il est ici difficile, voire impossible, de faire correspondre les numéros de portes de type sectionnaire avec les parcelles du terrier et des numéros de type royal.
  4. Le n°328-A n'existe pas dans la nomenclature de numérotage de type Empire. Il a été créé ici pour matérialiser en 1805 l'emplacement de l'accès à la cour des Jacobins dans la rue Saint-Honoré.
  5. 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 12 (AN, F/31/75/31). Voir le plan parcellaire en ligne.