Rue Saint-Honoré - Parcelle n°345 (Empire)

De Geohistoricaldata Wiki

__SHOWFACTBOX__

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Avertissement : Dans ce segment Sud-Ouest de la rue Saint-Honoré, du fait de l'imprécision graphique de l'Atlas du terrier des censives du Roi (ca 1720), des allotissements des biens nationaux et des destructions consécutives, l'enchaînement des correspondances de numéros proposé ici ne doit être envisagé que comme une hypothèse.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°274 n°440-443 n°52-55 n°345 n°231
Rattachement Terrier de la censive du Roi [1] Paroisse Saint-Roch Section Tuileries 1er Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Dans ce secteur de la rue Saint-Honoré, les numéros de type Royal attribués à un même immeuble varient selon les sources. Ceux fournis par les almanachs pour certains occupants peuvent être l'un ou l'autre des numéros du présent immeuble ou un numéro décalé. Les numéros retenus ici sont ceux attribués par les experts du Comité d'aliénation des biens nationaux qui ont procédé à l'estimation des propriétés des religieux Feuillants en novembre 1790 (AN, Q2/118). Pour attribuer les numéros aux occupants nous avons suivi l'ordre d'énumération des boutiques d'Ouest en Est et regroupé les locataires des appartements sous le numéro de la porte du vestibule au fond duquel s'élève l'escalier qui dessert tous les étages de l'immeuble et dont les caractéristiques sont décrites ci-dessous.

Caractéristiques

BÂTIMENT NEUF DES FEUILLANTS
Troisième immeuble

Plan cadastral du n°345 (Empire) (ca 1820)

« Cette maison fait partie du grand corps de bâtiment neuf et comprend l'avant-corps du milieu [3]. Elle consiste en un corps de logis, double en profondeur, de sept croisées de face, élevé d'un rez-de-chaussée avec entresol, de quatre étages carrés dont un dans la frise de la corniche et d'un cinquième étage formant attique [4] sur la rue dans le milieu dudit avant-corps et de trois croisée de face en œil de bœuf, ledit attique surmonté d'un fronton circulaire, le surplus en mansarde couvert en ardoise vers la rue, et en tuiles sur la cour avec chéneau en plomb et tuyaux de descente auxquels sont adaptées des cuvettes pour le service des locataires et pointe de grenier au-dessus pratiquée sous un comble couvert de tuiles à deux égouts...
Cour, ensuite, dallée en pierre avec caniveau pour l'écoulement des eaux dans la cour de la maison voisine, à gauche par un trou dans le mur qui sépare la dite cour, bornée au fond par l'église des Feuillants, à gauche par un pilier butant sur lequel est adossé un appentis couvert d'ardoises avec vitrage dans le milieu du comble et grillage au-dessus, appliqué à une cuisine dépendante, ainsi que le cabinet d'aisances à droite de la dite cour de la location du Sr Blaye, marchand papetier occupant la 1ère boutique de la maison à gauche et jouissant au moyen d'une baie de communication dans le mur qui sépare les deux dites maisons tant de la cuisine que de ladite cour et cabinet d'aisance, et à droite par un autre pilier butant, servant dans la hauteur du rez-de-chaussée et de l'entresol de mur de face à deux pièces voutées et couvertes en dalle de pierre formant terrasse, à laquelle on communique par le premier étage, et dont les eaux s'écoulent par un caniveau dans le susdit tuyau de descente, à gauche de ladite terrasse et dont toute la largeur est adossé sur le susdit pilier butant en appentis couvert d'ardoises. Et à droite est une aile élevée de trois étages carrés au-dessus de l'entresol avec comble au-dessus couvert d'ardoises en pavillon et chéneau de plomb au pourtour. La dite aile dans la hauteur du rez-de-chaussée, de l'entresol et du premier étage est occupée par un escalier montant aux tribunes de l'église, et dans les surplus de la hauteur elle dépend de la présente maison... » (AN, Q2/118, Comité d'aliénation des biens nationaux, MM. Mangin et Normand, experts, Rapport d'estimation conformément à l'instruction du Comité d'aliénation de l'Assemblée Nationale en date du cinq juillet mil sept cent quatre vingt dix, Nord de Paris, 3ème subdivision, 10ème lot, maison n°440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, Paris, 13 novembre 1790.)

Voir le P.V. d'estimation intégralement transcrit par Dominique Waquet avec schéma d'implantation d'après le plan masse en annexe du P.V.

Cet immeuble, avec les trois autres immeubles composant l'ensemble du "Bâtiment neuf des Feuillants" construit entre 1776 et 1780 vraisemblablement par Jacques-Denis Antoine (Voir notice Wikipedia), est conservé jusqu'à aujourd'hui. Pour ses façades et ses toits sur rue et sur cour, il a été inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques le 1er juillet 1987 [5].

Il porte le n°231 (actuel) et se trouve sur la parcelle cadastrée AY 30. Cette parcelle sur le plan cadastral actuel présente au Sud une forme en arc de cercle correspondant à l'ancienne emprise de la chapelle des Feuillants telle qu'elle apparait sur le plan de 1790 ci-dessus.

Propriétaire(s) avant 1789

Les religieux Feuillants.

  • Parcelle n°273 (Terrier) « Maison à porte cochère appartenant aux dits religieux Feuillants. » (AN, Q1 1099/3, f°35, r°, déclaration du 8 juin 1701). Cette maison a été démolie vers 1770 pour laisser place au "Bâtiment neuf".
  • Cette maison n'a pas de locataire principal. Chaque boutique et chaque étage sont loués directement entre 1783 et 1788 par bail des P. Feuillants aux locataires respectifs indiqués ci-dessous dans la section "Occupants". Certains des locataires sous-louent une partie de leurs locaux ou transfèrent leur bail. « Total de la location, la somme de six mille neuf cents livres … 6 900 l. » (Rapport d'estimation, Id.).

Propriétaires Révolution-Empire

  • Le Domaine National puis la Municipalité de Paris

Cette maison rue Saint-Honoré, n°440 à 443, provenant des Feuillants, occupée à MM. Labarre, Angelot et autres est mise en vente sur adjudication par la Municipalité de Paris à l'audience ordinaire de l'hôtel-de-ville de Paris le jeudi 4 août 1791 à 11h30, sur une mise à prix de 113 000 livres (Bureau de la rue Saint-Magloire, Tableau des biens particuliers et journal des domaines nationaux qui sont à vendre, 30 juillet 1791, p. 12. Gallica).

  • Frédéric-Pierre Le Cordier

« Maison, n° 49 à 52, 346 nouveau. Or, Feuillants. Val 216.000 fr. Val. loc, 12.000 fr. Loyer 6.900 fr,
Emp. Louée à divers,
0bs. Vendue le 4 août 1791, moyennant 215.100 fr. au citoyen Le Cordier, négociant, demeurant rue Helvétius. Arrêté de M. le Préfet, du 9 janvier 1813, portant en exécution de la décision du ministre des finances du 13 novembre 1812, que le sieur Martin, cessionnaire de Le Cordier, est déclaré propriétaire de remplacement de l’escalier montant aux tribunes de l'église des Feuillants, (Dossier n° 327, A. D.) Add. Sup., 59 t, 1/2 14 p. 6 po. N° 440 à 443 . « faisant partie des bâtiments neufs provenant des Feuillants ». {J. V., t. I, p. 670.) — Lecordier (Frédéric-Pierre), négociant, rue Sainte-Anne. (A, S. C. D. et Reg. 358, n° 587.)» (Sommier, t.1, art. 161, p. 42).

Notes :
- Le n°346 [Empire] cité dans la notice du Sommier, étant un numéro pair ne peut convenir à un immeuble de ce côté sud de la rue.
- Des n°49 à 52 nouveau [S. Tuileries] cités dans la notice du Sommier ci-dessus, seul correspond à cet immeuble le n°52. Le loyer de 6 900 l. indiqué dans la notice correspond bien au loyer total mentionné par les experts de 1790 pour le présent immeuble. Dans cette même notice la citation de Martin, cessionnaire de Le Cordier, correspond bien à l'indication du propriétaire de 1810 relevé dans le Répertoire des Plans cadastraux.
- L'indication, en Add. Sup. de la notice ci-dessus, du prénom Frédéric-Pierre pour l'acquéreur Le Cordier évite la confusion avec Pierre-Charles Le Cordier, son père, également négociant, également domicilié rue Helvétius [Sainte-Anne] et qui comme son fils l'avait fait au plus tard en 1799, déménage dans le présent immeuble à ce n°55 au plus tard en l'an IV (voir "Occupants" ci-dessous). C'est vraisemblablement son décès en 1812 qui conduit Frédéric-Pierre à vendre l'immeuble à Martin.
-Malgré quelques erreurs de transcription dans le Sommier, la Municipalité de Paris a bien cédé cet immeuble à Frédéric-Pierre Le Cordier.

Propriétaires à partir de 1810

Martin, propriétaire depuis au moins 1812 (voir ci-dessus) et cité en 1839 au cadastre (AN, F/31/7/182).

Occupants

  • Angellot, maître pâtissier, locataire de la 2ème boutique, n°441 (Royal) (1790).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790).

  • Coustard de Villiers, administrateur des domaines du roi, n°441 (Royal) (1788).

Également cité au n°442 dans l'almanach Lesclapart de 1788. Dans l'Almanach Royal pour 1791, édité fin 1790, il est cité (p. 619) comme demeurant au n°18, rue Neuve-des-Capucines, ce qui explique pourquoi il n'apparait pas parmi les locataires du n°441 (Royal) dans le rapport des experts du Comité d'Aliénation des biens nationaux de novembre 1790 (AN, Q/2/118).

Antoine-Louis Coustard de Villiers, écuyer, avocat au Parlement, admis au barreau en 1757 (P. Gillet, Nouveau tableau des avocats au Parlement, Paris, Chesnault, imp., 1762, p. 39 ; Gallica), épouse en 1771 Louise-Reine-Elisabeth Riquet (AN, Archives de l'étude notariale RE/XLIX/17, Contrat de mariage du 18 avril 1771). Il est l'un des administrateurs généraux des Domaines royaux. Le 9 mars 1786 il honore l'épouse d'un de ses confrères en organisant et finançant le Bal des Sylphes à Versailles (L de Bachaumont, Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la république des lettres en France, Londres, John Adamson, 1788, vol. 31, p. 166, archive.org). Il apparait le 31 décembre 1782, comme exécuteur testamentaire du Sr Henry Riquet, domicilié r. Saint-Honoré, paroisse St Roch, et conseil de la veuve, sa belle-sœur, Marie-Augustine Riquet (AN, Tutelles, Y 5100B, f°123-125).

  • Crouse, M., n°345 (Empire) (1807).
  • Degrandchamps, locataire du 2ème étage, n°443 (Royal) (1790), n°441 (Royal) (1791).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790).

  • Delabarre, Thomas-Charles, Marchand de vin, locataire de la 1ère boutique, n°440 (Royal) (1790, 1791).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790).

Thomas-Charles de La Barre, marchand de vin, rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch, époux de Geneviève Duchesne, oncle de Victorine-Rosalie Duchesne, orpheline (AN, Y 5190A, Registre des tutelles du 1er au 15 mai 1790, acte du 12 mai 1790, f°707).

  • Duchesne, Geneviève, épouse de Thomas Delabarre, Md de vin, n°440 (Royal) (1790).
  • Dufresne, marchand de vin, n°345 (Empire) (1806).
  • Dulac, locataire du 1er étage, n°443 (Royal) (1790).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790).

  • Germain, Marie-Anne, épouse de Pierre-Charles Lecordier, n°55 (Tuil.) (1795).

Marie-Anne Germain (Varouville (Manche), 1722-Paris, 1795) épouse Pierre-Charles Lecordier en 1763. Mère de Frédéric-Pierre Lecordier et de Lucile-Jeanne-Louise Lecordier, elle décède le 25 floréal an III [15 mai 1795] à son domicile n°55 [S. Tuileries] r. Saint-Honoré selon la déclaration de succession déposée par son fils le 2 thermidor an IV [19 juillet 1796]. (AM Paris, DQ7/1699, Registre des déclarations de succession du Bureau d'Enregistrement n°8, f°191)(Geneanet, Miscellanea Genealogicae, François Rivallain).

  • Giraud, M. Non-commerçant, n°345 (Empire) (1806, 1807).
  • Lacoste, membre du conseil des prises maritimes, n°55 (Tuil.) (1801-1804).

Jean de Lacoste (1730-1820), avocat à Bordeaux, premier commis ordonnateur de la Marine (1789), ministre de la Marine du 15 mars au 10 juillet 1792, membre du Conseil des prises de 1799 à 1814.
Inscrit sur la Liste des notables de 1801, p. 132.
Ancien ministre de la Marine, Membre du Conseil des prises, face à l’hôtel de la Virginie (Annuaire de la Marine de France... Annuaire des colonies françaises par l'historiographe de la Marine, Paris, 1801, p. 32).

  • Lecordier (ou Le Cordier), père, Pierre-Charles, négociant, n°55 (Tuil.) (an IV)

Pierre-Charles Lecordier (Cuves (Manche), 1733 – Paris, 1812), marchand mercier, épouse Marie-Anne Germain en 1763. Il est le père de Lucile-Jeanne Lecordier, épouse Locard (1764-1812) et de Frédéric-Pierre Lecordier (Geneanet, Miscellanea Genealogicae). Il est membre du conseil de fabrique de la paroisse Saint-Roch (Cotinet, Règlement pour la Charité des Pauvres de la Paroisse de Saint-Roch, homologué au Parlement le 12 mars 1789, Paris, Vve Hérissant, imprimeur, 1789). Demeurant précédemment 41 rue Sainte-Anne, noté comme agent de change en l'an IV et devenu électeur du Département de la Seine, il déménage rue Saint-Honoré. (Anonyme, Électeur an IV, p. 1, Électeur an VII). Il devient maire adjoint du 1er Arrondissement (Al. National, an X, p. 383). Puis toujours maire-adjoint du 1er Arrondissement, devenu veuf, il déménage, avec son fils au n°71 (Tuileries) de la rue Saint-Honoré en l'an an XIII (Al. Impérial, an XIII, p. 620, 700), confirmé dans le même immeuble, devenu n°327 (Empire) rue Saint-Honoré (1806) (Al. Impérial, 1806 p. 648, 728).

Il apparait être l'acquéreur de la presque totalité du 4ème immeuble du "Bâtiment neuf des Feuillants" :
- « N° 444 à 448. Partie des bâtiments neufs (J. V., t. I, p. 369-370). Contenance omise. — Pierre-Charles Le Cordîer, négociant rue Sainte-Anne, n°41, (A. S, Reg. 358, n° 323.)
- « Maison N° 60, domaine des Feuillants, louée à divers, vendue le 28 mars 1791 au citoyen Pierre-Charles Le Cordier, négociant, 41 rue Sainte-Anne. Partie des Bâtiments neufs des Feuillants, n° 444 à 448. » (Sommier, art. 163, p. 42).
En outre, Monin et Lazard dans le Sommier des Biens nationaux (t. 1, art. 148, p. 45) attribuent, à tort, à Pierre Le Cordier l'acquisition des deux hôtels de Noailles :
« D'après l'estimation de 1791, et l'ordre des numéros, le grand et le petit hôtel de Noailles portaient à cette époque les n°444 à 448. Immeubles adjugés le 28 mai 1791 à Pierre-Charles Le Cordier, négociant, 41 rue Sainte Anne. »
Cette note additionnelle du Sommier sème la confusion sur une hypothétique acquisition par P.-C. Le Cordier des hôtels de Noailles, Petit et Grand, auxquels tous les almanachs attribuent les n°450-451 (Royal) et dont il apparait bien qu'ils sont restés sous administration des Domaines avant d'être restitués aux familles ci-devant propriétaires.

  • Le Cordier, fils, Frédéric-Pierre, non-commerçant, n°52 (Tuileries) (1799).

Frédéric-Pierre Lecordier (Paris, 1766 – Versailles, 1842), maire du 1er arrondissement de Paris, doyen des maires, agent de change de 1801 à 1834, chevalier puis baron d'Empire. Époux en 1791 d'Anne-Victoire Regnault (1767-1819) (Geneanet, Miscellanea Genealogicae). Précédemment domicilié rue Sainte-Anne en 1791, il quitte le Bâtiment neuf des Feuillants à une date indéterminée (en même temps que son père ?) pour s'installer au n°327 (Empire) de la rue.

  • Le Chevalier de Certau, locataire de l'entresol au-dessus de la 2ème boutique, n°441 (Royal) (1790).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790).

  • Mounier, auditeur au Conseil d’État en service ordinaire près le ministre de l'Intérieur, n°345 (Empire) (Al. Com?; 1807, p. 369).
  • Oudot, marchand culottier, locataire de la 3ème boutique, n°442 (Royal) (1790).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790).

  • Reminiac (ou Remignac), n°440 (Royal) (1788), locataire du 3ème étage, n°443 (Royal) (1790).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790). Mme Remignac est également citée au n°439 (Royal) dans l'almanach Lesclapart de 1788 sous le nom de vicomtesse de Lort.

Henriette-Camille Reminiac est l'épouse de Richard-Antoine vicomte de Lort, maréchal des camps et armées du Roi. Ils sont séparés par décision de justice du 13 mai 1783 pour cause d'abandon du domicile par l'époux qui semble mener une vie itinérante entre l'Est de la France et l'Allemagne. Elle loue le 3ème étage de cet immeuble à partir du 1er juillet 1783 pour un loyer de 1 000 livres. Un jugement du 4 avril 1789 permet à l'épouse délaissée de poursuivre en son nom propre ses intérêts au titre d'une donation de sa mère, Jacqueline-Anne de la Mélière, à son bénéfice (AN, Y 5177A, Registre des tutelles du 1er au 15 avril 1789, f°247-250).

  • Rivière, locataire du 4ème étage, n°443 (Royal) (1790).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790).

  • Rouillard, Mme, n°441 (Royal) (1791).
  • Teillagorie (Pauly de), Bertrand, locataire du 4ème étage, n°443 (Royal) (1790).

(AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790).

Bertrand Pauly de Teillagory est maître d'armes à l'Académie royale d'Armes aux Tuileries, salle du Manège, depuis le début des années 1770 (Bulletin de la société archéologique historique et artistique le vieux papier, 1926/04, p. 563, Gallica), mais il dispose de sa propre Académie d'armes au n°263 (Royal) (Prévost, 1788). La salle du Manège ayant été réquisitionnée par l'Assemblée Nationale en octobre 1789, l'académie est fermée. Il quitte le n°263 (Royal) et s'installe le 1er octobre 1788 dans deux pièces du 4ème étage de ce 3ème du "Bâtiment neuf des Feuillants" (AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 440-443 [Royal], rue Saint-Honoré, 13 novembre 1790). Il devient ensuite adjoint de M. Danet, directeur de l'École royale d'Armes, r. du Chantre (Al. Royal, 1791, p. 510) et ouvre ultérieurement sa propre salle d'armes rue Saint-Nicaise, devant l'Opéra. « Il donne aussi des leçons en ville. » (Affiches, 1er brumaire an III [22 octobre 1794], p. 455).

Résidents

  • Parent de Chassy, Louis, avocat aux conseils du roi demeurant 9 rue de Jouy à Paris, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, 442 [Royal], rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Meurinne, François-Anne-Joseph, conseiller du roi élu en l'élection de Clermont-en-Beauvaisis y demeurant, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, au Bâtiment neuf des Feuillants, 443 [Royal], rue Saint-Honoré (1790-1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°354 (Empire)
n°352 (Empire)
n°350 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°347 (Empire)
n°345 (Type Empire)
n°343 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Atlas de la censive du Roi, Cinquième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 023 v° pl. 5) Voir le plan.
  2. 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 12 (AN, F/31/73/37). Voir le plan parcellaire en ligne.
  3. Par « avant-corps », il faut comprendre que la façade de cet immeuble avance d'une vingtaine de centimètres par rapport à la façade du n°347 (Empire) à droite, et celle du n°343 (Empire), à gauche.
  4. « Attique : Petit étage exhaussé, décoré ou non de pilastres, qu'on élève au milieu d'un grand bâtiment » (Littré, Dictionnaire, 1878, t. 1, p. 235).
  5. Ministère de la Culture, Base Mérimée, Notice no PA00085792. Voir la notice