Paroisse Saint-Roch (Paris 1789)

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La présente description de la paroisse Saint-Roch, l'une des 15 paroisses de Paris dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, s'inscrit dans le projet Localisations parisiennes 1780-1810.

Plan du territoire de la Paroisse Saint-Roch. Extrait du Plan de Juigné 1786 - Agrandir le plan.

Territoire et siège pastoral

Le territoire de la paroisse Saint-Roch, par démembrement de celui de Saint-Germain-l'Auxerrois au début du XVIIIe siècle, est délimité par la rue Saint-Nicaise, le jardin des Tuileries, la porte Saint-Honoré, les rues du Luxembourg, des Capucines, Neuve-Saint-Augustin, et le segment sud-ouest de la rue de Richelieu jusqu'à l'ancien marché des Quinze-Vingts [1].

Il inclut la quasi-totalité de la partie Ouest de la rue Saint-Honoré (Voir les parcelles de cette partie Ouest dont le segment sud-est se trouve sur le territoire de la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois et le segment nord-est sur celui de la paroisse Saint-Eustache.

L'église Saint-Roch est le siège de la paroisse rattachée à l'archiprêtré de la Madeleine en la Cité qui nomme le curé.

Population

D'une étendue moyenne parmi les autres paroisses du diocèse de Paris, la paroisse Saint-Roch compte 16 000 communiants en 1789 [2].

La Fabrique Saint-Roch gère la Paroisse

Le conseil de fabrique[3] présidé par le curé et composé des marguillers, administrateurs laïcs, gère le temporel de la paroisse. Il est l'héritier des anciennes confréries.

En mai 1788, les membres du bureau de la Fabrique Saint-Roch sont Mgr le baron de Breteuil, ministre d’État, premier marguiller, M. Meaux Saint-Marc, marguiller comptable, M. de Lavoiepierre, marguiller en charge, M. de Lorimier, ancien second marguiller, MM. Cousin, le Dreux, Boulanger, de l’Épine, Roblastre, Goupil, Le Cordier, Renard, Giraud, Le Normand et Desjardins, tous anciens marguiller de ladite paroisse de Saint-Roch [4].

La compagnie de charité Saint-Roch

La compagnie de charité, vraisemblablement héritière d'une ou de plusieurs confréries de charité, regroupe, à Saint-Roch, le curé qui la préside et des administrateurs, clercs et laïcs, dont plusieurs sont marguiller et anciens marguillers. Elle procède à la collecte de dons, à la gestion des fonds et biens collectés et à leur distribution aux « nécessiteux » de la paroisse, selon le règlement de l'ancienne paroisse de Saint-Barthélémy datant de 1763, modifié en 1788 Voir le règlement de 1788, homologué en 1789). Dans les années 1788-1790 les "pauvres" de la paroisse sont évalués au nombre de 4 000 et bénéficient au total de 100 000 l. d'aides financières et de dons en nature. Les revenus de la compagnie ne sont que de 40 000 livres par an, le reste du financement des rentes aux pauvres est assuré par les libéralités des paroissiens « aisés et bienfaisants ».

En 1790, les membres de la compagnie de charité de Saint-Roch sont MM. Bourdeilles, trésorier, Marignier, Guyhon de Montlevaux, de Monteloux (Montcloux ?), Bastide, Asselin, Barret, Menuret, Guignace, Pagnierre, Joly de Saint-Géron, Regnard, Leblond, le marquis de Rostaing, Bégon, Cousin, Robert, Giraud, Desjardins, Héluis, de Longerais [5].

Notes et références

L'origine des informations de cette page se trouve dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)

  1. J. Lebeuf, révision A. Augier, Histoire de la Ville et de tout le Diocèse de Paris, Paris, Féchoz et Letouzey, 1883 t. 1, p. 78. Lire en ligne sur Gallica.
  2. Abbé Delarc, L'Église de Paris pendant la Révolution Française, 1789-1801, Paris, Desclées de Brouwer, s. d. (ca 1900), t. 1, p. 17. Consulter en ligne.
  3. Le terme de "fabrique" désigne « tout ce qui appartient à une église paroissiale, les fonds et les revenus affectés à l'entretien de l'église. » (Littré).
  4. Ces personnes sont citées dans le Règlement pour la Charité des Pauvres de la Paroisse de Saint-Roch, homologué au Parlement le 12 mars 1789, Paris, Vve Hérissant, imprimeur, 1789. Lire sur Gallica.
  5. Cotinet, secrétaire, Administration de Charité de la Paroisse S. Roch à Paris, Extrait du registre des délibérations de la compagnie de charité du 2 mai 1790, Paris, Boulard, imp., s.d., 6 p., Gallica.